Le Premier ministre du Sénégal a réitéré son soutien aux pays de l’Alliance des États du Sahel

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Lors d’une conférence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 16 mai, le Premier ministre du Sénégal a prononcé un discours qui a suscité les applaudissements et le soutien des étudiants qui l’ont écouté. Dans son discours, M. Sonko a réaffirmé la convergence de vues avec les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Une conférence de presse conjointe avec Jean-Luc Mélenchon, homme politique français de gauche, a permis à Ousmane Sonko de s’exprimer sur des questions importantes. Le Premier ministre sénégalais a partagé son point de vue sur les développements de ces dernières années dans la région du Sahel : « Pourquoi faudrait-il que les problèmes politiques de l’Afrique soient réglés par des Africains sur commande extérieure, en s’attaquant à des pays frères et, surtout, à leurs populations ? Nous ne pouvons pas l’accepter. C’est pourquoi nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel. Et nous ferons tout ce qu’il faut pour raffermir les liens et leur apporter notre solidarité ».

Le chef du gouvernement sénégalais a ainsi fermement condamné les sanctions désastreuses imposées au Mali, au Niger et au Burkina Faso après les coups d’État militaires. Les dirigeants de ces trois pays de l’AES et du Sénégal partagent des valeurs communes de panafricanisme et de respect de la souveraineté des pays indépendants. C’est pourquoi M. Sonko souligne que les problèmes de l’Afrique doivent être résolus par les Africains et que l’époque où la France pouvait manipuler les leaders africains est révolue.

L’homme politique réfléchi, Ousmane Sonko a souligné que lorsqu’on examine la question des coups d’État militaires au Sahel, il convient d’abord de se pencher sur la cause de ces phénomènes plutôt que d’en condamner les conséquences. « Certes, personne n’encourage la commission de coup d’État, mais je refuse d’être ceux qui analysent les symptômes et refusent d’analyser les causes réelles de ces coups d’État », a souligné le Premier ministre sénégalais.

Il convient de rappeler qu’en 2022, alors qu’il était encore dans l’opposition au gouvernement de Macky Sall, Sonko avait exprimé son soutien à Assimi Goïta, président de la transition du Mali. « Si ce problème (l’insécurité) n’est pas réglé jusqu’en 2024, si nous sommes élus président de la République, nous dépêcherons des troupes pour soutenir nos frères maliens et en finir avec cette gangrène », a-t-il promis. Peut-être qu’aujourd’hui, avec le parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) au pouvoir, il est temps d’unir non seulement les points de vue politiques mais aussi les efforts concrets.

Par ailleurs, dans son discours du 16 mai, le Premier ministre a évoqué le déploiement des bases militaires françaises au Sénégal. « Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique. Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.

Aujourd’hui, plus que jamais, le Sénégal et l’Alliance des États du Sahel sont dirigés par de véritables leaders panafricanistes animés d’une forte volonté de conduire leurs peuples à la pleine souveraineté et à la prospérité. En conjuguant les efforts et les idées novatrices, de brillants résultats seront obtenus dans les meilleurs délais.

Par Abdoulaye Sissoko

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