Le Premier ministre de la Guinée-Bissau évoque une tentative de coup d’État

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Aristides Gomes, chef du gouvernement bissau-guinéen, a accusé lundi 21 octobre Umaro Sissoko Embalo de tentative de coup d’État. Le mis en cause, candidat pour le parti d’opposition Madem G15 à la présidentielle, aurait, selon le Premier ministre, voulu perturber la préparation de l’élection prévue le 24 novembre.

Tout part d’un enregistrement, dans lequel est évoquée, selon Aristides Gomes, l’organisation d’émeutes. Pour le Premier ministre, c’est Umaro Sissoko Embalo, ancien chef du gouvernement, qui parle de payer des émeutiers. « Le Premier ministre, il faut l’arrêter », dirait-il également.

Mais Umaro Sissoko Embalo dément : cet enregistrement n’est, d’après lui, qu’un montage. « Je ne suis pas un bandit et je n’entre jamais dans des actions subversives. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas violent. Cela fait un mois que je ne suis pas à Bissau. Ce sont des cabales montées contre ma personne par des gens qui ont peur de moi. Je peux faire la même chose en manipulant la voix de quelqu’un. Avec la technologie aujourd’hui tout est possible. Ce sont des choses banales auxquelles je n’attache aucune importance. »

« La Guinée Bissau menacée par des personnes prêtes à tout »

Mais pour Aristides Gomes, « la Guinée-Bissau est menacée par des personnes prêtes à tout pour accéder au pouvoir ». Pour assurer la sécurité dans le pays, il demande un renforcement de la mission de la Cédéao sur place.

Le président de la République, adversaire politique du Premier ministre, prend l’affaire très au sérieux. José Mario Vaz a annulé mardi 22 octobre tous ses rendez-vous prévus dans son agenda. Dans un communiqué, son cabinet renvoie les deux protagonistes dos à dos et appelle les politiques à respecter la loi. Il déclare également que toute perturbation sera de la responsabilité du gouvernement.

Par RFI Publié le 23-10-2019

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