Juan Carlos, soupçonné de corruption, a fui son pays pour rejoindre la République dominicaine. Selon les informations d’ABC, l’ancien monarque a probablement répondu à l’invitation de son ami Pepe Fanjul, lequel possède un complexe hôtelier sur l’île.
Roi d’Espagne jusqu’à son abdication en 2014, Juan Carlos 1er s’est exilé en République dominicaine, affirme le quotidien espagnol ABC ce mardi 4 août. La veille, il avait annoncé sa décision de quitter le pays sur fond de soupçons de corruption, lesquels ont mené à l’ouverture d’une enquête par le tribunal suprême.
Ce week-end, l’ancien monarque s’est rendu à Porto, au Portugal, d’où il a pris un avion pour la capitale dominicaine, Saint-Domingue, a révélé ABC. «Le plus probable est que le père du roi a accepté certaines des nombreuses invitations qu’il a reçues de ses amis, qui connaissent l’amertume qu’il vit suite aux accusations de son examinatrice Corinna Larsen», détaille le quotidien.
Parmi eux figure Pepe Fanjul, homme d’affaires cubain résidant à Miami, lequel possède le complexe hôtelier Casa de Campo situé dans la province de La Romana. «La sœur de la grand-mère de cet entrepreneur sucrier était Edelmira Sampedro, la Cubaine qui a épousé le prince Alfonso, le fils aîné d’Alfonso XIII, grand-père de Don Juan Carlos», a précisé le média, soulignant que les deux amis, même s’ils ne partagent aucun lien familial, se considèrent comme des «frères».
Soupçons de corruption
Le dossier qui concerne Juan Carlos a été ouvert en 2018 à la suite des révélations de Corinna zu Sayn-Wittgenstein (née Larsen). Celle-ci a affirmé qu’il avait encaissé une commission pour la concession d’un contrat de 6,7 milliards d’euros pour la construction d’un train à grande vitesse entre La Mecque et Médine à un consortium d’entreprises espagnoles.
Un compte en Suisse lié au roi a également mis la puce à l’oreille des autorités. D’après les informations du quotidien suisse Tribunal de Genève, il a cherché à dissimuler quelque 100 millions d’euros reçus de la part de l’ancien roi saoudien Abdallah à l’aide de prête-noms et de sociétés écrans au Panama. L’enquête qui le vise ne peut toutefois concerner que ses actions qui datent d’après son abdication, période depuis laquelle il n’est plus protégé par son inviolabilité.
Sputnik