Le Nigeria, premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne

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STRATÉGIE. Depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, le président français met tout en œuvre pour rapprocher Paris et Lagos et encourager les investissements. Les résultats sont là.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les échanges économiques entre la France et le Nigeria ont doublé depuis dix ans. Le géant ouest-africain avec ses 225 millions d’habitants occupe désormais la première place en tant que partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne et le quatrième en Afrique derrière le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Une centaine d’entreprises françaises y sont présentes et emploient plus de 10 000 personnes, principalement dans les secteurs clés du pétrole et du gaz. La dynamique française est aussi visible dans les secteurs de la banque, des infrastructures et de la logistique au Nigeria.

La France est aussi l’un des premiers investisseurs étrangers au Nigeria, avec un stock d’investissement qui s’élève à dix milliards de dollars. Avec plus de deux milliards d’euros investis au cours des dix dernières années (chiffres de 2021) par l’intermédiaire de l’Agence française de développement, la France est le deuxième plus grand créancier bilatéral du Nigeria, après la Chine.

Loin des critiques pointant le recul de l’influence française sur ce continent, le Nigeria, première économie d’Afrique, veut renforcer ses liens avec la France, par le biais du secteur privé. Pour Paris aussi l’objectif est clair : conquérir de nouveaux marchés, loin de son aire d’influence traditionnelle.

Démultiplier les investissements
Dans le sillage de la visite du président Macron en 2018 et du lancement du conseil d’affaires France-Nigeria, une initiative visant à renforcer les relations commerciales, plusieurs accords de principe ont été signés ce jeudi 23 novembre à Lagos entre des entreprises nigérianes et françaises, dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de l’innovation technologique, marquant la volonté de la France de renforcer ses investissements au Nigeria.

En visite pour deux jours dans la capitale économique du pays le plus peuplé d’Afrique, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur français, Olivier Becht, accompagné d’une dizaine d’entreprises françaises, a participé à un sommet économique entre la France et le Nigeria et a notamment supervisé la signature de ces accords. « Le Nigeria est un partenaire clé pour la France », son « premier partenaire commercial en Afrique subsaharienne » et « une centaine d’entreprises françaises » y sont présentes qui emploient « plus de 10 000 personnes dans le pays », a-t-il martelé, avant d’annoncer la présence du Nigeria pour la première fois au Salon international de l’agriculture de Paris en février prochain.

Cinq accords de partenariat avec les entreprises Compagnie Fruitière/Raedial Holdings, Danone/Koolboks, Echosys/Rensource et Watt Renewables et Bpifrance/Access Bank ont été signés jeudi dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de l’innovation technologique. « Le Nigeria est un pays qui a du potentiel, surtout depuis la promesse d’ouverture du gouvernement actuel », a expliqué à l’AFP Didier Mas, directeur technique Afrique à la Compagnie Fruitière, essentiellement présente en Afrique francophone, qui espère s’associer à Raedial Holdings pour cultiver de la banane dans l’État de Cross River, au sud du pays.

Bpifrance a de son côté signé avec Access Bank « une lettre d’intention » pour développer leurs activités respectives en France et au Nigeria. « Bpifrance a retenu notre attention, car elle a une grande influence dans le secteur financier », a déclaré à l’AFP Michael Wenegieme, responsable du département France à Access Bank.

La diplomatie économique renforcée
Olivier Becht est le troisième représentant français en visite au Nigeria depuis l’arrivée au pouvoir du président Ahmed Bola Tinubu en mai. Cette visite suit de près celle de Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, à Abuja, la capitale politique, le 3 novembre.

La veille de son départ, Olivier Becht avait affirmé à l’AFP que « contrairement à ce que véhiculent certains médias, et notamment les réseaux sociaux, la France n’est absolument pas chassée d’Afrique et nous ne sommes pas du tout en déclin ». Alors que l’armée française a été contrainte de se retirer du Niger, du Mali et du Burkina Faso, Paris veut conforter sa présence en Afrique grâce à son poids économique et contrer l’influence de la Chine et de la Russie sur le continent.

Source: https://www.lepoint.fr/

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9 COMMENTAIRES

  1. Bis Kinguiranke chiffres dont totalement faux le coefficient de Gini du Nigeria est le même que celui du Niger ainsi que de votre nouveau partenaire préféré la Russie indice de Gini 2022 35,1 pour le Nigeria et 36 pour la Russie et le Mali.

  2. @LeGoupil33: Pas une place envieuse du Nigeria car la maudite France n’est pas un bon partenaire, c’est tres dommage que le peuple Nigerian n’a jamais beneficie du potentiel Economique de ce pays. Malgré son GDP tres élevé, c’est le pays qui est 100eme au monde sur la classification du coefficient de Gini avec 60% de sa population vivant au dessous de la pauvrete avec le taux le plus haut en termes de mortalité maternelle.
    Espérons que Bola va apprendre des autres pays Africains comme le Mali, l’Algérie, le Burkina-Faso, le Rwanda, l’ Afrique du Sud, le Niger et de Dangote!

  3. @kan, N’oublions surtout pas que la guerre de Biafra était la creation de la maudite France! Tout comme elle a tente de faire a Kidal! Dans les deux cas la maudite France a tres lamentablement échoue!

    • Mon “très cher” Kinguiranke,

      Moi quand je lis l’article, je ne trouve pas que la France “ait lamentablement échoué”. En fait c’est plutôt une demarche couronnée de succès.

      Mais libre à toi de penser différemment. Continue à faire des progrès en russe. Cela va te servir.

    • Tu vas apprendre à tes maitres russes l’excision, les mariages arrangés des petites filles, et l’esclavage par ascendance
      Ils vont apprécier

  4. Pas une place envieuse du Nigeria, c’est dommage que le peuple Nigerian n’a jamais benefice du potentiel Economique du Nigeria. Malgré son GDP élevé, c’est le pays qui est 100eme au monde sur la classification du coefficient de Gini avec 60% de sa population vivant au dessous de la pauvrete avec le taux le plus haut en termes de mortalité maternelle. Espérons que Bola va apprendre des autres pays Africains et de Dangote!

    • …..Espérons que Bola va apprendre des autres pays Africains…
      Du Mali il doit apprendre quoi par exemple ?
      L’excision des petites filles ? Les mariages infantiles ? l’esclavage ? L’hyper corruption systémique ? etcccc

      • Du Mali il va apprendre que– faire les memes choses toutes les fois et penser voir un autre resultat est de la folie– alors comme le Mali il doit tres vite diversifier ses partenaires et ne pas rester dans des relations incestueuses avec la maudite France esclavagiste, colonialiste qui exploite le Nigeria sans vertu! N’oublions surtout pas que la guerre de Biafra était la creation de la maudite France!

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