Le Niger rompt les relations diplomatiques avec l’Ukraine

1

Quarante-huit heures après le Mali, les autorités du Niger ont aussi annoncé la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine.

Le Niger rompt, avec effet immédiat, les relations diplomatiques avec l’Ukraine, a annoncé ce mardi 6 août le colonel-major Abdourahamane Amadou, membre du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) nigérien.

“Considérant la gravité de la situation et l’implication reconnue et assumée de l’Ukraine dans l’agression du Mali, le gouvernement du Niger, totalement solidaire du gouvernement et du peuple maliens, décide en toute souveraineté […]: 1. La rupture avec effet immédiat des relations diplomatiques entre le Niger et l’Ukraine. 2. La saisine du Conseil de sécurité des Nations unies en vue de statuer sur l’agression ukrainienne et de ses sponsors”, a indiqué M.Amadou.

Le Niger “rend un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires tombées au champ d’honneur et s’incline devant leur mémoire”, a-t-il ajouté.

Selon le responsable, le gouvernement nigérien “a appris avec une grande stupéfaction et une profonde indignation les propos subversifs et inacceptables d’Andriy Yusov, porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, appuyés par ceux, encore plus indécents, de l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yuri Pivovarov, apportant un soutien sans équivoque à la coalition de groupes terroristes auteurs de l’attaque lâche et barbare” perpétrée à Tinzaouaten contre les forces armées maliennes (FAMA).

Les autorités nigériennes réaffirment leur soutien indéfectible aux FAMA dans leur noble combat pour la liberté et l’intégrité territoriale du Mali, et condamnent “cet acte d’agression caractérisé, synonyme de soutien au terrorisme international et de violations flagrantes de la Charte des Nations unies et du droit international en général”.

 

Source: https://fr.sputniknews.africa/

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Grand merci au digne et fier peuple du Niger !

    Mais cette rupture du Mali et du Niger des relations diplomatiques envers l’Etat néo-nazi et raciste ukrainien ne doit être que le début d’un long processus visant à faire payer entièrement à ce pays et ses soutiens le prix du crime de guerre et du crime de terrorisme commis notamment contre les forces armées et de sécurité maliennes.

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, à mon avis, il est impossible de parler de la responsabilité du gouvernement ukrainien néo-nazi et raciste de Zelenski dans la commission des actes terroristes récents contre des militaires de l’armée nationale du Mali et des militaires russes sans se pencher sur la question de la responsabilité directe ou indirecte de la France dans ce même dossier !

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, il y a deux jours, le 4 août 2024, sur le plateau LCI dans l’émission intitulée “Le Mali, terre d’affrontement entre Kiev et Moscou ?” et disponible en ligne, le colonel de l’armée française Michel GOYA a admis publiquement et sans ambiguïté que la France et ses Services secrets ont joué un rôle dans la commission des actes terroristes de fin juillet revendiqués par l’Ukraine contre des militaires de l’armée nationale du Mali et des militaires russes.

    Voici une transcription fidèle d’une partie des propos qui ont été tenus publiquement en France sur un plateau de télévision :

    Réponse de Michel GOYA à une question : « […] Pour l’Ukraine, l’Afrique est un autre front aussi. On se souvient des actions des forces spéciales ukrainiennes au Soudan. Là encore, contre Wagner. Et donc, oui, il n’est pas impossible que on assiste à une […] extension. Alors, ça sera cas même un front secondaire, mais une extension de la lutte en Afrique entre l’Ukraine et la Russie. […]
    C’est un élément important cas même, malgré tout ce front africain parce que c’est aussi une grande source de revenus pour la Russie, de revenus licites ou illicites par les trafics. Trafics d’or via les Émirats arabes unis par exemple. Et donc, on s’attaque un tout petit peu au portefeuille en s’attaquant aux intérêts russes en Afrique. On serait peut-être, comment dire… on serait peut-être bienvenus de coopérer, au moins discrètement, avec les Ukrainiens dans cette région. »

    Question du journaliste Darius ROCHEBIN : « J’allais vous poser la question : est-ce que les Services français ont pu donner une aide discrète ? […] »
    Réponse du colonel Michel GOYA : « [Les Russes ou les Wagner] sont des adversaires très clairement identifiés. Mais si on peut aider les Ukrainiens, il ne faut pas se gêner. Très clairement. De toute façon, on aide les Ukrainiens. Par principe, on aide les Ukrainiens. On les aide en Ukraine, autant les aider aussi en Afrique. »

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, le colonel français Michel GOYA n’est pas une personne sans importance en France. C’est une personne très écoutée par les plus hautes autorités du gouvernement de ce pays, y compris par le ministre français actuel des Armées Sébastien LECORNU.
    Dans un entretien publié le 29 septembre 2023 dans le journal français Le Parisien intitulé “Sébastien Lecornu : « Tout cela se terminera très mal pour les juntes au Sahel »”, le ministre français menaçait explicitement le Mali et son gouvernement.
    Le ministre français fait dans cet entretien a précisé ses menaces : « […] Il a suffi qu’on nous invite à partir pour que le terrorisme reprenne… Au Burkina Faso, depuis le coup d’État de septembre 2022, il y a eu 2 500 morts liés au terrorisme. Le Mali est au bord de la partition, et le Niger poursuivra malheureusement la même direction. […] Le régime malien a préféré Wagner à l’armée française. On voit le résultat : la région de Bamako est depuis encerclée par les djihadistes. Le Sahel risque de s’effondrer sur lui-même. Tout cela se terminera d’ailleurs très mal pour les juntes en question. »
    Et le ministre français des armées Sébastien LECORNU de citer aussi dans cet entretien au Parisien du 29 septembre 2023 les Tweets du colonel Michel GOYA qui lui, comme on l’a écrit, vient ce 4 août 2024 de reconnaître publiquement l’implication des Services secrets français dans l’organisation et l’exécution par l’Ukraine des actes terroristes récents ayant fait probablement plusieurs dizaines des morts au sein de l’armée nationale du Mali.

    – Question du journal français Le Parisien au ministre Sébastien LECORNU : « Est-ce un coup dur pour l’armée de devoir quitter l’Afrique, son terrain de prédilection ? »
    – Réponse du ministre français des Armées Sébastien LECORNU : « Il y a de la tristesse à entendre parler d’échec de Barkhane: ce mot résonne dans les armées avec une violence terrible, car c’est faux et injuste. Pour le reste, je vous renvoie aux tweets récents du colonel Michel Goya, expert militaire, qui rappelle, non sans dérision, le nombre de fois où l’armée française est partie de chaque pays… puis revenue ! La vraie question au fond que l’on pourrait se poser, c’est pourquoi on y retourne à chaque fois… »

    Ayant à l’époque suivi ces Tweets du colonel français Michel GOYA publiés le 25 septembre 2023, je redonne ici leur contenu complet :

    Michel Goya +Michel_Goya · Sep 25
    Partir, revenir
    Tchad 1965 Soldats français partez du Tibesti !
    Tchad 1968 Au secours la France, la rébellion est trop forte !
    Tchad 1969 Au secours la France, les rebelles sont revenus !
    Tchad 1972 Vous avez gagné mais repliez vous !
    Madagascar 1973 Soldats français partez !

    Michel Goya +Michel_Goya · Sep 25
    Additum :
    Centrafrique 2002 Au secours, les rebelles !
    Centrafrique 2013 Super, au secours, c’est le chaos !
    Centrafrique 2016 C’est bon, on s’en va !
    Centrafrique 2019 Dégagez définitivement ! On a de nouveaux amis.

    Michel Goya +Michel_Goya · Sep 25
    Et je suis sûr que j’en ai encore oublié.
    Gabon 1964, Comores 1995, etc. »

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, je rappelle ici également les propos tenus plus récemment par le général français François LECOINTRE dans une vidéo intitulée “Sahel, Russie, Ukraine… Le Général François Lecointre se confie” et publiée en ligne le 14 avril 2024 par le journal Le Figaro qui évoque notamment pour les Européens la “nécessité d’agir collectivement en Afrique et en méditerranée” y compris par le moyen militaire et donc pour nous Africains de nous occuper militairement et de nous coloniser encore.

    Général François LECOINTRE : « […] Cet entre guerres dont on parle, qui a été le mien, et en particulier à la fin de ma carrière quand j’étais chef d’état-major des armées […] nous avons travaillé à essayer de mettre en évidence ces intérêts communs européens.
    Ce qui est notre destin commun, à nous Européens, c’est la Méditerranée et l’Afrique, où notre destin se joue. Et donc, nous avons en permanence essayé, nous Français, d’entraîner les Européens dans cette prise de conscience de la nécessité d’agir collectivement en Afrique et en Méditerranée.
    Et je suis absolument désolé de voir l’échec de nos engagements au Sahel et je pense que de toute façon nous aurons à nous reposer la question, parce que nous ne pouvons pas imaginer avoir à nos portes un continent entier qui est en train de s’enfoncer dans la destruction des appareils de gouvernement et des États, s’enfonce dans une forme de chaos, de guerre civile, dans beaucoup de pays et de plus en plus de pays, dans des difficultés qui sont liées aux évolutions climatiques qui sont encore plus dramatiques sur des populations vulnérables comme les populations africaines. En plus, un continent qui va connaître une explosion démographique comme aucun continent n’en n’a jamais connue.
    Et donc, imaginer que ça se passe là, dans les 10-20 ans qui viennent et que ça n’aura pas de conséquence sur l’Europe, parce que nous vivons dans une sorte de bulle protégée par je ne sais quoi d’ailleurs, c’est tout simplement inconscient.
    Et donc, je pense que cet intérêt commun-là devrait un jour faire que l’Europe se décidera à agir comme une entité politique et qui ira défendre elle-même ses intérêts, y compris par le moyen de l’engagement de ses armées. »

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, le gouvernement du Mali, le gouvernement du Burkina Faso et le gouvernement du Niger accusent toujours l’État de France de façon publique et devant les Nations Unies de soutien dans le Sahel aux groupes armés terroristes dans l’objectif de provoquer la déstabilisation de la région et la dislocation d’au moins un de ces trois États. Ça, c’est le volet africain.
    Il y a aussi un volet lié à la présence de la Russie en Afrique que la France désapprouve et combat farouchement, car la Russie menace les intérêts fondamentaux de type colonial de la France. L’une des explications qui pourraient être avancées en faveur de la thèse du soutien de la France à la préparation et/ou l’exécution par l’Ukraine des actes terroristes contre les militaires de l’armée nationale du Mali et les militaires de Russie de fin juillet 2024 pourrait être recherchée dans ce combat mené par la France pour sa survie économique, politique et culturelle en Afrique. Le but de la France pourrait être de tenter par des acteurs étatiques et non étatiques interposés, par un coup d’”éclat” militaire au Mali et dans le Sahel, de provoquer le départ d’Afrique des militaires de la Fédération de Russie qui luttent actuellement aux côtés notamment de l’armée nationale du Mali dans sa mission de sécurisation de l’ensemble du territoire national.
    Les propos d’un chercheur français Michel GALY tenus le 28 janvier 2023 et publiés en ligne sur le site français France TV Info, pourraient corroborer, à mon avis, cette idée d’une stratégique de la France visant à combattre et évincer d’Afrique la Fédération de Russie.
    L’article est intitulé “Retrait de la France du Burkina Faso : “Ce sont des relations d’amour-haine ou d’affection déçue”, selon le chercheur Michel Galy”.

    Question de France TV Info : « Est-ce qu’il y a un risque de déception à terme de ces gouvernements vis-à-vis de la Russie comme cela se passe en ce moment contre la France ? »
    Réponse du chercheur français Michel GALY : « Il est certain que si la situation s’aggrave et si les contingents de Wagner, qui sont connus pour leur violence envers un certain nombre de civils comme par exemple les Peuls au Mali, n’arrivent pas à contenir les avancées des jihadistes vers les capitales en particulier, il risque d’y avoir une grande déception. »

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, j’en viens maintenant à un argument plus juridique. En février 2024, le gouvernement de France représenté par Macron et le gouvernement d’Ukraine représenté par Zelenski ont signé officiellement à Paris un accord intitulé “Accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine”. Ce document est disponible sur le site internet de la présidence française.
    Tenant compte de cet accord signé donc très récemment entre les deux États européens, à mon avis, il est impossible que le gouvernement ukrainien prenne l’initiative de manière isolée de préparer et d’exécuter des actes terroristes sur le territoire de la république du Mali sans en informer au préalable l’État français et les Services secrets français. Donc, soit la France aurait été informée par l’Ukraine auquel cas elle se rendrait coupable de complicité d’actes terroristes contre le Mali, soit la France aurait été impliquée directement dans la préparation et l’exécution de ces actes terroristes auquel cas elle se rendrait coupable comme auteur principal de terrorisme sur le territoire de son ancienne colonie du Mali qu’elle connaît si bien, territoire que le journal Le Parisien dans l’entretien avec le ministre français des Armées Sébastien LECORNU rappelé ci-dessus qualifie de “terrain de prédilection” de la France.

    Monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, voici des dispositions de l’accord entre la France et l’Ukraine qui, à mon avis, rendent improbable le fait que l’Ukraine puisse préparer et exécuter un acte terroriste sur le territoire de la république du Mali contre les forces armées maliennes et les militaires russes sans que la France et les Services secrets ne soient tenus informés des intentions et des actions de l’Ukraine :

    Accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine

    II. COOPÉRATION DANS LE DOMAINE DE LA SÉCURITÉ

    5. Coopération en matière de renseignement et de contre-espionnage
    « Les Participants poursuivront et s’efforceront d’approfondir leur coopération dans le domaine du renseignement et du contre-espionnage conformément au cadre défini par les accords bilatéraux, sans préjudice de leurs intérêts nationaux et dans le respect de la législation de chaque Participant. »

    IV. COOPÉRATION DANS L’INDUSTRIE MILITAIRE ET DE DÉFENSE

    7. Coopération militaire et de défense
    […]
    « Les Participants travailleront ensemble à la mise en place d’une force durable capable de défendre l’Ukraine aujourd’hui et de dissuader l’agression russe à l’avenir, grâce à la fourniture continue d’une assistance en matière de sécurité et d’équipements militaires modernes dans les domaines terrestre, aérien, maritime, spatial et cybernétique, en accordant la priorité, sans s’y limiter, à la défense aérienne, à l’artillerie, à la capacité de frappe de longue portée, aux véhicules blindés, aux capacités de l’armée de l’air et à d’autres capacités essentielles.
    Le Participant français, aux côtés d’autres partenaires internationaux, aidera l’Ukraine à renforcer sa capacité de dissuasion et de défense contre les agresseurs extérieurs en développant de futures forces de défense armées modernes, de plus en plus interopérables avec l’OTAN et contribuant aux forces de l’OTAN. Cela inclut le développement d’un secteur de défense moderne en Ukraine et d’une voie vers un avenir au sein de l’OTAN. »

    Monsieur le ministre, Abdoulaye DIOP je rappelle aussi que, à ma connaissance, ni la France, ni l’Union européenne, ni les USA, ni l’OTAN, ni aucun État occidental membre de ces organisations n’a condamné officiellement la reconnaissance par les plus hautes autorités publiques de l’État ukrainien de leur participation aux attentats terroristes ayant fait des dizaines de morts sur le territoire de la république du Mali. Cela rend ces États occidentaux alliés indéfectibles de l’Ukraine a minima coupables de silence et de passivité criminels.

    Enfin, monsieur le ministre Abdoulaye DIOP, je vous demanderais, avec sans doute l’immense majorité du peuple malien et des peuples africains, de bien vouloir consulter vos services juridiques et de préparer un solide dossier pour convoquer l’État français et l’État ukrainien devant la Cour internationale de justice rattachée à l’ONU et devant la Cour pénale internationale pour que soit reconnue en droit la participation de ceux États à des actes de terrorisme et de crime de guerre au Mali en particulier.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!