La communauté internationale se doit de savoir que le Maroc a été, et sera, de tous les combats pour le Sahel et avec le Sahel ; une approche dictée par une vison humaine tracée par le Roi du Maroc depuis son accession au Trône marocain.
C’est le minimum à retenir de la déclaration du Ministre marocain des Affaires Etrangères, tenue le 12 juin 2020, à l’occasion de la première réunion ministérielle en vision conférence de la Coalition Internationale pour le Sahel, réunissant une quarantaine de pays et organisations régionales dont l’objectif est de coordonner l’effort militaire et le développement, ainsi que l’aide pour le retour de l’État sur le terrain.
Il est certain que la dimension sécuritaire, bien qu’insuffisante à elle seule, reste nécessaire et c’est pourquoi l’expérience du Maroc en matière du renseignement et de contre-terrorisme a toujours été mise à disposition des partenaires du Maroc à l’échelle régionale et internationale.
Une expérience reconnue et appréciée par l’ensemble des pays alliés et amis du Maroc, notamment par son soutien à la mise en place du Collège de Défense du G5 Sahel à Nouakchott tout en dédiant 203 places de formation annuellement dans les établissements militaires marocains.
A ne pas oublier, que les Forces Armées Royales marocaines apportent tout leur soutien par-delà de leur région et sont notamment mis à la disposition de l’École de Maintien de la Paix de Alioune Blondin Beye de Bamako pour dispenser des modules de courte durée.
Il est clair que le Sahel constitue pour le Maroc une région de voisinage géographique marquée par une appartenance historique, culturelle, politique et géostratégique et c’est la raison pour laquelle l’action marocaine est indubitablement centrée sur le développement humain, élément essentiel de la continuité de son combat contre le terrorisme dont le terreau n’est autre que la précarité, le chômage et le déficit éducatif, sagesse pour laquelle il est plus qu’important de créer la richesse pour appauvrir le terrorisme et le priver de ses arguments les plus accrocheurs.
Le Maroc, en optant pour ce choix de l’investissement dans le développement socio-économique et humain, perçoit une solution durable au terrorisme.
Cette approche marocaine a permis la mise à disposition de la Clinique périnatale Mohammed VI à Bamako mais aussi, à travers l’Institut Mohammed VI, contribuer àla formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates afin d’immuniser les esprits et les coeurs par la promotion d’un Islam tolérant et du juste milieu, dont plus de 93% des étudiants étrangers (937 sur 1.002), inscrits aux cycles de formation de l’Institut au titre de l’année 2018-2019, sont issus des pays de la CEDEAO et du Tchad.
Il est entendu que pendant plus de deux décennies, la sécurité au Sahel reste toujours préoccupante en raison d’une déliquescence des conditions sécuritaires régionales, un rayon de violences s’élargissant à vue d’oeil et un tissu social en total décomposition et ce, au moment même où la pauvreté et l’insécurité alimentaire s’aggravent alors que la pression démographique freine tout effort de développement.
Une approche globale est nécessaire et doit inclure le rôle primordial de la CEDEAO car la victoire contre le terrorisme sera multidimensionnelle (militaire, sécuritaire, politique, socio-économique et cultuelle), ou ne sera pas.
A souligner que si l’action militaire et sécuritaire est une partie essentielle de la réponse au terrorisme, elle devrait veiller à ce point d’équilibre subtil, qui l’empêche d’alimenter involontairement la spirale de la violence ; raison pour laquelle l’association des Nations-Unies, comme co-leader de cette initiative, aux côtés de la France, du G5 et de l’Union Européenne serait un gage d’inclusion et un appoint de légitimité, y compris aux yeux des populations locales.
Une approche marocaine qui repose sur une vision tracée par le Roi Mohammed VI du Maroc, dès l’entame de Son Règne. Humaine avant tout, elle est articulée autour du triptyque indissociable: sécurité, développement humain et formation.
A noter que le Souverain marocain a ordonné le 11 juin 2020 l’envoi d’un avion transportant des aides médicales à la Mauritanie pour l’appuyer dans ses efforts de lutte contre la pandémie COVID-19. Une aide marocaine qui traduit la solidité des relations exemplaires entre les deux pays et les deux peuples. Cette assistance marocaine fait suite aux Instructions du Roi du Maroc à la mise en place d’initiatives de solidarité avec de nombreux autres pays africains depuis le début de la crise épidémiologique du Coronavirus afin de les aider à faire face à la pandémie du COVID-19.
D’autant plus, que le Souverain marocain vient de donner, le 14 juin 2020, ses Instructions pour l’acheminement d’aides médicales à 15 pays africains, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, les Comores, le Congo, Eswatini, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie.
Ces aides médicales visent à fournir du matériel médical préventif, afin d’accompagner les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie du COVID-19.
Qui dit mieux ! Certainement pas l’Algérie ou les anciennes puissances coloniales devenues risibles pour leur propre population ! Du jamais vu !
Farid Mnebhi.