Le manque d’eau potable fait monter la colère à Dakar

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Des gens font la queue avec des seaux pour prendre un peu d'eau d'une source communale à Dakar, le 27 septembre 2013. REUTERS/
Des gens font la queue avec des seaux pour prendre un peu d’eau d’une source communale à Dakar, le 27 septembre 2013.
REUTERS/

Colère et désarroi à Dakar. L’eau est coupée depuis deux semaines en raison d’une panne du réseau de distribution à la station de Keur Momar Sarr à 200 km de la capitale. Pas une goutte d’eau dans les robinets et certains habitants sont touchés par des inondations.

 

Pour apaiser le climat social tendu après deux semaines de coupure, le président sénégalais Macky Sall promet que les factures d’eau seront gratuites ce mois-ci. Macky Sall était en déplacement vendredi 27 septembre à la station de Keur Momar Sarr, à 200 km au nord de Dakar où les travaux continuent.

 

 

En attendant, la moitié de la région de Dakar reste privée d’eau potable et certains habitants vivent en plus avec les pieds dans l’eau à cause des inondations.

 

 

Dans le quartier El Hadji Pathé, à Keur Massar, depuis un mois, une eau verte a envahi les rues, les cours et les maisons. Les coupures d’électricité sont ici quotidiennes. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut désormais faire face à la pénurie d’eau potable. Marie Diaw ne sait plus comment faire : « Nous avons tous les problèmes du monde. L’électricité, la pénurie d’eau, l’eau stragnante. Des fois nous allons cherché de l’eau, mais on est obligé de passer toute une journée là-bas parce que toute la cité va dans le même endroit. Il y a une très longue file pour avoir une bouteille, des fois deux, et ça ne suffit pas pour toute la famille. Alors du coup, on boit l’eau des forages à côté. On sait que c’est de l’eau sale, qu’il ne faut pas la boire, mais on met un peu d’eau de javel et on la boit quand même. On n’a pas vraiment le choix. »

 

 

Ibra vit ici aussi. Il partage le même désarroi : « On est découragés de ce genre de situation. Vous voyez cette eau devenue verte et sale, pleine de moustiques. On ne comprend plus. On est dans le désarroi total. Il y a aussi beaucoup de colère et les gens en ont marre. Et la peur s’installe de tous les côtés parce que personne de sait maintenant où l’on va et quand cela va s’arrêter. »

 

Par RFI

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