Le mandat du Représentant spécial de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, pourrait être prolongé jusqu’à ce qu’un consensus se dégage pour sa succession.

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Même si l’intéressé ne se dit « ni demandeur, ni concerné », l’hypothèse d’une prolongation du mandat de l’actuel Représentant spécial de l’ONU au Mali et patron de la Minusma, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif (« MSA »), demeure une possibilité sérieuse, avance-t-on de source proche du Secrétaire général Antonio Guterres.

Annadif, 63 ans, devrait en principe quitter son poste fin janvier 2021, au terme d’un séjour de cinq ans – une durée nettement supérieure à celle de ses prédécesseurs Bert Koenders et Mongi Hamdi, qui n’avaient tenu qu’une année à la tête de cette mission particulièrement exposée. Mais outre le fait que Français et Américains divergent déjà sur le format et le budget de la Minusma, ils s’opposent également sur le choix du successeur de « MSA ».

Les premiers insistent pour que ce soit un Africain, de préférence originaire d’un pays sahélien et les seconds, pour que l’un de leurs ressortissants s’installe aux commandes de cette opération de près de 16 000 hommes. Problème supplémentaire : aucun des candidats potentiels avancés par Paris et Washington pour remplacer l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères ne dispose d’une expérience similaire au même niveau.

Retour dans la course
Avant de diriger la Minusma, Mahamat Saleh Annadif avait commandé la mission de l’Union africaine en Somalie, l’ex-ministre hollandais Bert Koenders, celle de l’ONU en Côte d’Ivoire et Mongi Hamdi, la diplomatie de la Tunisie. Or ni la Guinéenne Bintou Keita (actuelle sous-secrétaire générale de l’ONU aux opérations de paix), ni son prédécesseur à ce poste le Mauritanien El Ghassim Wane, ni l’Américain David Gressley (numéro deux de la Monusco en RD Congo et coordonnateur des Nations Unies pour la lutte contre l’Ebola), dont les noms sont parfois avancés, ne disposent – nonobstant leurs qualités professionnelles respectives – de ce type de prérequis implicite.

Source : Jeune Afrique

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