NEW YORK, 5 décembre (Reuters) – Les jurés du procès pour fraude fiscale de la Trump Organization doivent commencer à délibérer lundi, après quatre semaines de témoignages et d’arguments sur les pratiques de rémunération des cadres de la société immobilière de Donald Trump qui, selon les procureurs, s’apparentent à un système criminel s’étendant sur plusieurs années.
La société de l’ancien président américain a été accusée en 2021 d’avoir payé les dépenses personnelles de certains cadres sans déclarer les revenus, et de les avoir rémunérés comme s’ils étaient des entrepreneurs indépendants. Son directeur financier de longue date, Allen Weisselberg, a plaidé coupable et témoigné pour l’accusation.
Donald Trump n’a pas été inculpé dans cette affaire, mais le procureur Joshua Steinglass a déclaré dans son réquisitoire vendredi que l’ancien président était au courant du stratagème.
Donald Trump, qui a annoncé le mois dernier sa candidature dans le camp républicain pour un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle de 2024, a qualifié les accusations de politiquement motivées. Alvin Bragg, l’actuel procureur de Manhattan, est un démocrate, tout comme Cyrus Vance, le procureur qui a porté les accusations l’année dernière.
La Trump Organization a plaidé non coupable. La société risque jusqu’à 1,6 million de dollars d’amende si elle est reconnue coupable.
Cette affaire figure parmi d’autres auxquelles doit faire face Donald Trump. L’ancien président, âgé de 76 ans, est confronté à des enquêtes du ministère de la Justice concernant ses tentatives pour faire annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et pour avoir quitté la Maison blanche avec des documents gouvernementaux. Il fait également face à une enquête de l’État de Géorgie sur ses efforts pour annuler sa défaite électorale dans cet État.
(Rédigé par Luc Cohen à New York; version française Elena Smirnova, édité par Blandine Hénault)