Une simple lecture de quelques hauts faits des Forces Armées Royales (FAR) marocaines au Sahara marocain, notamment la déculottée prise par l’armée algérienne lors de la bataille héroïque des FAR à Amgala, nous renseignent, quelque peu, sur la haine féroce que le Général Ahmed Gaïd Salah continue de nourrir envers le Maroc.
Cette bataille des FAR débuta une nuit de 27 janvier 1976 dans l’oasis d’Amgala contre une unité algérienne commandée par le tout fraichement nommé Chef du secteur opérationnel centre de la 3ème Région Militaire algérienne, frontalière avec la Sahara marocain, le Commandant Ahmed Gaïd Salah, venue en appui aux mercenaires polisariens.
Peine perdue pour l’armée algérienne car la riposte des FAR fut telle que l’armée algérienne fut non seulement délogée mais surtout écrabouillée.
Quant à Gaïd Salah, aujourd’hui Chef d’Etat Major de l’armée algérienne (ANP), il abandonna ses troupes aux FAR pour aller se réfugier en lieu sûr. Un revers qu’il n’est pas près d’oublier de sitôt et qui explique sa haine anti-marocaine.
La capture par les FAR de plus de 100 soldats algériens provoqua une colère noire de Boumediene contre ce commandant-fuyard qui fut illico presto remplacé par Liamine Zeroual, qui deviendra Président de l’Algérie de 1994 à 1999.
A cette débandade de ce Général flambeur qu’est Gaïd Salah s’ajoute à celle reçue le 25 octobre 1963 lors de la riposte des FAR à la poussée algérienne vers Figuig.
Une bataille au cours de laquelle plus de 200 soldats algériens ont été capturés près de Hassi Beida et ce, alors qu’ils étaient soutenus par un contingent cubain d’environ 700 hommes, sans oublier les nombreux officiers égyptiens, dont l’ex-Rais Hosni Moubarak, alors pilote de chasse, qui avaient été capturés près de Figuig par le Maroc. Le nom du Général marocain Driss Ben Omar est resté longtemps lié à cette bataille qu’il a victorieusement menée avec ses troupes pour récupérer les villes marocaines de Tindouf, Hassi Beïda et Colomb-Béchar.
Vous l’aurez deviné : il s’agit de la guerre des sables. La seule vraie guerre provoquée par Ben Bella, et dirigée par le colonel Houari Boumediene, contre le Maroc, mais sur le terrain de laquelle, faut-il le rappeler sans risquer de rouvrir une plaie bien algérienne, l’ANP et Gaïd Salah ont essuyé une raclée qu’ils ne sont toujours pas près d’oublier.
Cette glorieuse bataille, menée avec courage par les Forces Armées Royales marocaines, est toujours enseignée dans les plus prestigieuses écoles militaires à travers le monde.
Cela lui est resté sur la conscience et nourrit sa haine contre le Maroc. Une haine qui se traduit par un ton ferme contre « l’ennemi extérieur » dans ses discours prononcés lors des inspections effectuées dans les unités déployées dans les régions militaires frontalières avec le voisin de l’Ouest.
Quant à la carrière militaire de Gaïd Salah, force est de constater qu’elle ne comporte que très peu de faits d’armes glorieux, pour ne pas dire aucun, que ce soit en tant que maquisard ou en tant que Chef militaire de régions où le terrorisme islamiste est inexistant.
Autant de démonstrations de force qui dénotent une rancune restée chevillée au corps et à l’esprit de ce Général, aujourd’hui octogénaire, accusé, à raison, par le peuple algérien d’avoir des visées sur le pouvoir après avoir déboulonné son ancien maître Abdelaziz Bouteflika.
Farid Mnebhi.