Le Gabonais votent pour un nouveau président, premier scrutin depuis le coup d’État de 2023

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Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat à la présidence gabonaise, participe au scrutin le 12 avril 2025, à Libreville, la capitale Nao Mukadi / AFP

– Plus de 900 000 électeurs sont attendus dans les 3 037 bureaux de vote pour ce scrutin.

Les électeurs gabonais se rendent aux urnes ce samedi pour élire leur nouveau président, le premier depuis le coup d’État militaire sans effusion de sang de 2023.

Le scrutin a débuté à 7 heures, heure locale (06h00 GMT), et se clôturera à 18 heures (17h00 GMT).

Plus de 900 000 électeurs sont appelés à voter dans 3 037 bureaux de vote, selon le ministère de l’Intérieur.

Huit candidats sont en lice, dont une femme, Zenaba Gninga Chaning.

La campagne électorale de deux semaines a pris fin vendredi dans un pays de quelque 2,5 millions d’habitants.

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a souligné, lors d’une déclaration à Libreville, que ce scrutin représente un « tournant dans la restauration des institutions nationales ».

Environ 2 450 observateurs nationaux et internationaux, dont ceux de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, de l’Union Africaine, du Commonwealth et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, ont été accrédités pour surveiller les élections.

Le président de la transition, Brice Oligui Nguema, est largement attendu pour remporter la course à la présidence, selon les observateurs, tandis qu’Alain Claude Bilie By Nze, le dernier Premier ministre du président déchu Ali Bongo, est son principal concurrent.

Les deux principaux candidats ont promis de diversifier l’économie du Gabon, notamment à travers l’agriculture et le tourisme.

Actuellement, le Gabon dépend majoritairement des exportations de pétrole brut, de bois et de manganèse, un élément essentiel pour fabriquer de l’acier et des batteries.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry, a appelé dans un communiqué à des élections transparentes, sincères et pacifiques.

Nguema a fait campagne sous la plateforme du Rassemblement des bâtisseurs, qui bénéficie du soutien de plusieurs partis politiques et associations.

Il a mis en avant ses réalisations pendant la transition, telles que la lutte contre la corruption, la construction de routes asphaltées, d’écoles et de centres de santé lors de ses rassemblements.

Il a promis de consolider les réformes entreprises pendant la transition politique, y compris le renforcement de la souveraineté économique du Gabon, la mise en œuvre de politiques publiques visant à améliorer le quotidien des Gabonais et à lutter contre le chômage des jeunes.

Cependant, Nze se présente comme le véritable candidat du changement pour l’économie et la société gabonaises.

Il a mené sa campagne sous son propre mouvement, Ensemble pour le Gabon, afin de se distancer de l’ancienne famille dirigeante Bongo.

Si aucun des huit candidats n’obtient la majorité (plus de 50 %) lors des élections de samedi, un second tour se tiendra entre les deux premiers candidats.

La nouvelle constitution du Gabon, adoptée suite au référendum de l’année dernière, a supprimé le poste de Premier ministre et instauré un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une fois.

Nguema, âgé de 50 ans, a orchestré un coup d’État militaire en août 2023, renversant le président élu Ali Bongo et mettant fin à la dynastie Bongo qui régnait depuis 56 ans sur ce pays producteur de pétrole en Afrique centrale.

Traduit de l’anglais par Sanaa Amir

Source: https://www.aa.com.tr/fr

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