Au Maroc, quatre déflagrations de projectiles ont touché, le week-end dernier, des quartiers civils dans la ville de Smara au Sud du pays faisant un mort et trois blessés et des dégâts matériels importants. L’attaque a été revendiquée par le Front Polisario et la justice a ouvert une enquête.
Au Maroc, quatre déflagrations de projectiles ont touché le week-end dernier des quartiers civils dans la ville de Smara au sud du pays faisant un mort et trois blessés dont deux graves et de dégâts matériels importants. Ces attaques interviennent dans un contexte marqué par l’adoption d’une résolution par le Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Sahara Marocain. Le Parquet compétent (Laayoune) a ouvert une enquête. Les analyses techniques et balistiques sont en cours pour définir la nature et la provenance exacte.
En entendant les conclusions de l’enquête, l’attentat a été revendiqué par le front Polisario, qui mène des hostilités armées contre le territoire marocain, depuis qu’il a décidé unilatéralement de rompre le cessez-le-feu conclu le 06 septembre 1991 sous l’égide de l’ONU. Dans son communiqué de guerre n°901, le Polisario affirme avoir mené des attaques armées contre Smara. Un communiqué dont son représentant a assumé le contenu devant la presse, au sein même du siège de l’ONU, alors même que le Conseil de Sécurité venait d’adopter sa résolution sur le Sahara. Il l’inscrit dans le cadre de la lutte que mène cette milice armée.
Pourtant, il ne fait aucun doute sur le fait que ces attaques ont ciblé des quartiers civils, abritant des résidences familiales, et où il n’y a aucune installation militaire ou stratégique. Même l’aéroport de Smara se trouve à plus de deux km du lieu des attaques. Est-il possible d’insister sur le caractère civil de l’aéroport de Smara ? En tout état de cause, ces attaques jouent avec la paix et la sécurité régionale, que le Maroc considère comme une ligne rouge.
Les autorités gouvernementales marocaines se gardent de préempter les résultats de l’enquête en cours, et ne font pas de commentaire sur le processus judiciaire. En attendant, elles appellent la population à la retenue et au sens de la responsabilité. Le Maroc reste serein face à ces provocations, qui cherchent aussi maladroitement que dangereusement à détourner l’attention et à exercer une pression sur le Conseil de sécurité, alors qu’il s’apprête à adopter sa résolution sur le Sahara marocain.
Le Maroc ne se laissera ni impressionné ni piégé par ces provocations inconsidérées. Pour autant, les autorités marocaines vont mener les enquêtes à leur terme, jusqu’à établir les responsabilités et leur appliquer la loi dans son implacable rigueur.
Alamine Wangara