À quelques semaines de la célébration du 21 ième ‘’anniversaire’’ du Congrès Mondial Amazigh (CMA), le 26 Octobre 2018, la question identitaire au Maghreb demeure préoccupante par la prévalence des campagnes menées par le CMA.
Plusieurs questions doivent être posées. Comment le CMA instrumentalise-t-il l’enjeu identitaire ? Comment le CMA diffuse-t- il sa propagande berbériste à l’opinion publique ? De quelle manière l’offensive berbériste est-elle menée ? Le CMA est- il concerné par la cause palestinienne ? Les défenseurs du CMA sont-ils les disciples de Napoléon III, l’apôtre du berbérisme ?
Le Maghreb Arabe fait l’objet d’une campagne d’idées destructrices et fanatiques. Le CMA favorise l’élargissement de l’espace de la propagande qui trouve un écho auprès d’une partie de la population, une propagande qui demeure vivace, au point où les commentaires publiés par le CMA et la presse arabophobe rivalisent de médiocrité. Dans le cadre de cette organisation non gouvernementale (ONG), les instruments de manipulation se sont multipliés.
Le CMA est une organisation qui est toujours à la recherche du “sensationnel” et à l’affût de tout propos soi-disant raciste souvent introduite à un “timing” politique précis, pour tenter de manipuler une partie de la population. Des informations relayées à des fins de propagande sans aucun respect pour les habitants du Maghreb Arabe, alors que l’éthique exige de présenter une information fondée sur une source crédible et adaptée aux événements. C’est une ONG au service du berbérisme, rejette la culture de l’acceptation de l’avis de l’autre, brandit la menace de porter plainte contre les anti-berbéristes, demeure sensible à l’arsenal lexical de l’impolitique, et exploite la qualité des travaux d’historiens.
N’en déplaise au CMA, l’arabité est le cadre naturel de l’Algérie. La stratégie de communication du CMA repose sur la manipulation des ressources génétiques pour des fins qui ne servent pas leurs intérêts. De plus, cette ONG est incapable de définir les limites de l’Afrique du nord et elle s’entête dans sa démarche de confusion entre le berbérisme et la berbérité. Des provocations et des attaques frénétiques qui participent d’une machination visant à diviser le Maghreb Arabe. Une ONG qui préfère lire dans le marc de café et non dans les livres d’histoire. Dans le cadre de la recherche en histoire, chaque citoyen a ses références. L’espace arabo-musulman du Maghreb a été façonné par l’histoire et la géographie. Parmi les techniques utilisées par le CMA : l’opération de désarabisation de Constantine, alors que certains historiens considèrent que le nom de la ville Cirta est sémitique. En outre, contrairement aux ‘’idées’’ répandues par les adorateurs du berbérisme, les savants Ibn Khaldoun et Ibn Rochd sont Arabes.
Par attachement à la terminologie sémantique, principalement à la lumière du cadre dans laquelle la définition du concept est gravé dans l’histoire du Maghreb et n’en déplaise au CMA, la révolution du peuple tunisien est un printemps Arabe, une appellation qui rend allergique les berbéristes, le CMA et certaines organisations politiques algériennes .Arabiquement vôtre.
Benteboula Mohamed-Salah. Géographe
beyusek@hotmail.fr