La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas apprécié la récusation de Blaise Compaoré par elle désignée depuis le début de la crise pour servir de médiateur et de facilitateur.
C’est une véritable Fatwa que les partisans de Gbagbo ont en effet récité contre le président du FASO. Samedi dernier, les jeunes patriotes ont pris d’assaut l’aéroport d’Abidjan pour, disent-il empêcher l’avion du visiteur indésirable d’atterrir. Le médiateur dut annuler son voyage. Blaise Compaoré a été mandaté par la CEDEAO comme « facilitateur » des accords de paix signés en 2007 à Ouagadougou et plus tard, comme membre du PANEL des Chefs d’Etat par l’Union Africaine. La récusation apparait donc aux yeux de la CEDEAO comme un désaveu et une défiance.
L’organisation sous-régionale présidée par le Nigéria a, au cours de sa réunion à Bamako au mois de Janvier dernier, félicité le président Compaoré pour son implication en vue d’une sortie de crise. L’organisation avait également sursis à l’option militaire jusqu’à épuisement complète de toutes alternatives de dialogue. Ce qui, aux yeux de la CEDEAO semble être aujourd’hui le cas, après le refus du clan Gbagbo d’accueillir Blaise Compaoré et de se soumettre aux décisions de la communauté.
L’organisation sous-régionale voit en outre d’un très mauvais œil la présence sud-africaine dans cette partie du continent et prévient qu’il n’est « pas question de reconnaître Gbagbo » comme président de la Côte d’Ivoire.
B.S. Diarra
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