Le Burkina rend hommage aux « héros » de l’insurrection populaire

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Neuf ans après le soulèvement populaire qui a mis fin à 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré, les Burkinabè saluent la mémoire des victimes.

Le capitaine Ibrahim Traoré a déposé, mardi, une gerbe de fleurs au pieds du Mémorial aux Héros Nationaux, à l’occasion de la commémoration du neuvième anniversaire de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014.

Il s’est incliné devant la mémoire des martyrs, a adressé « une pensée pieuse » pour toutes les familles victimes, puis souhaité « un prompt rétablissement à ceux qui portent encore les blessures ou les stigmates des violences physiques et morales ».

« Le sang versé de ces valeureux fils et filles de la Nation a renforcé le ciment de notre engagement commun pour la liberté, la souveraineté, la paix et l’épanouissement de tous les Burkinabè. (…) Que leur sacrifice suprême nourrisse notre détermination pour la libération de notre chère patrie », a écrit le capitaine Traoré sur le réseau social X.

Pour l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) qui a dirigé l’opposition au moment des faits a estimé, que le meilleur hommage à rendre aux victimes du 30 et 31 octobre 2014 est de devenir « les défenseurs des valeurs que cette insurrection représentait : le refus de l’arbitraire, l’exigence de la bonne gouvernance, la souveraineté dans la conduite de notre destin, un bonheur mieux partagé au bénéfice de tous, etc. »

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a entraîné la chute du président Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir alors que ce dernier voulait modifier la constitution pour se représenter. L’ancien chef de l’État s’est exilé en Côte d’Ivoire.

SD/ac/APA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. “Le capitaine Ibrahim Traoré a déposé, mardi, une gerbe de fleurs au pieds du Mémorial aux Héros Nationaux, à l’occasion de la commémoration du neuvième anniversaire de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014.”

    C’est très bien, bravo aux autorités publiques du Burkina-Faso !

    Ceci dit, j’espère qu’au Mali le mémorial que nos autorités érigeront à la mémoire de nos héros auront des inscriptions en langues nationales africaines.

    Surtout pas cette formule vide de sens en Afrique car copiée des monuments situés en France : “la nation reconnaissante”.

    • Je suis intimement persuadé que ce monument sortira bientôt de terre. Il devra être de grandeur impressionnante pour réunir des inscriptions dans toutes les langues nationales du Mali, qui font sa richesse. Au Burkina Faso, on a peut-être été au plus court – la « langue de travail », qui sert, aussi, à rassembler un peuple, ne serait-ce que pour lui communiquer… le bilan d’un conseil des ministres. Et, pour le quidam, un commentaire sur un blog. Ach !

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