“Le Brésil a besoin de paix”: Lula remporte la présidentielle sur le fil face à Bolsonaro

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“Le Brésil est de retour!”, a lancé le président élu Lula, prônant “la paix et l’union” après sa victoire d’une courte tête sur le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, à l’issue d’une campagne ultra-polarisée.

“À partir du 1er janvier, je vais gouverner pour les 215 millions de Brésiliens et Brésiliennes, pas seulement ceux qui ont voté pour moi”, a promis Luiz Inacio Lula da Silva, 77 ans, la voix éraillée par l’émotion, lors de son discours de la victoire dans un hôtel à Sao Paulo. “Personne ne veut vivre dans un pays divisé, en état de guerre perpétuelle. Ce pays a besoin de paix et d’union. (…) Il n’y a pas deux Brésil, nous sommes un seul peuple, une seule nation”, a insisté l’icône de la gauche, en référence à la présidence clivante de Bolsonaro.

L’écart, de moins d’un point de pourcentage, est le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie après la dictature militaire (1964-1985).

Lula a obtenu 50,9% des voix, contre 49,1% pour Jair Bolsonaro, qui ne s’était toujours pas manifesté après l’annonce du résultat final. Un silence assourdissant qui laisse planer la menace d’une éventuelle contestation de ce résultat.

“Le jour le plus important de ma vie”

L’ancien métallo de 77 ans au destin digne d’un film de Hollywood, qui a connu la faim dans son Pernambouc (nord-est) natal, fera son retour au sommet de l’Etat le 1er janvier.

“C’est le jour le plus important de ma vie”, avait-il déclaré en matinée au moment de voter.

Lula avait atteint une popularité record à l’issue de ses deux premiers mandats (2003-2010), mais avait ensuite connu la disgrâce, passant par la case prison, après des condamnations pour corruption finalement annulées pour vice de forme.

Après cette victoire serrée, Lula va devoir composer avec un Parlement qui penche clairement à droite et devra nouer des alliances pour gouverner.

Jair Bolsonaro est le premier président se présentant à un second mandat à ne pas être réélu depuis le retour à la démocratie en 1985.

Sa réaction est très attendue: après avoir lancé des attaques incessantes contre le système “frauduleux” des urnes électroniques, il a affirmé vendredi: “celui qui a le plus de voix gagne. C’est la démocratie” — sans convaincre.

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