Pour faire un front commun contre les attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui, ces derniers temps, a pour cibles privilégiées, les lieux de cultes, les fidèles musulmans et chrétiens ont décidé de se donner la main au Cameroun. Ainsi, les vendredis lors de la prière, ce sont les chrétiens qui sécurisent les mosquées pendant que leurs frères musulmans prient et les dimanches, ce sont les églises qui sont sécurisées par les musulmans pendant que les chrétiens participent à la messe. Un bel exemple de cohabitation entre ces deux religions qui mérite d’être magnifié.
En effet, c’est face aux nombreuses attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram qui a récemment prêté allégeance à l’organisation de l’état islamique et qui a pour cibles privilégiées, les lieux de cultes pour faire le maximum de victimes que les camerounais ont décidé de s’organiser à leur manière pour faire la riposte. Ainsi, les populations ont décidé de diversifier la forme de lutte contre ces sanguinaires de Boko Haram, surtout dans la région de l’extrême nord camerounais qui fait frontière avec le Nigeria, fief de la secte.
Selon le gouverneur de la région extrême-nord du Cameroun Mindjiyawa Bakary, la nouvelle technique de riposte contre Boko Haram consiste pour les chrétiens de sécuriser les mosquées quand les musulmans prient le vendredi et pour les musulmans de sécuriser les églises les dimanches lorsque les chrétiens participent à la messe le dimanche.
A l’en croire, ce plan de riposte vise à faire face au nombre croissant d’attaques kamikazes dans les mosquées et églises. Il s’agit aussi de permette aux fidèles des deux religions de continuer à faire leurs prières normalement. Cette nouvelle technique d’autodéfense, a ajouté le gouverneur, est déjà en expérimentation dans certains villages de l’extrême nord du Cameroun et va être étendue à toute la région.
En plus de cette technique, des comités de vigilance sont mis en place dans les villages avec comme mission la surveillance de ces villages, mais aussi, la collaboration avec les forces de défense dans la lutte contre Boko Haram. Ces comités de surveillance qui font des patrouilles avec des flèches et machettes procèdent à l’arrestation des suspects et ont déjà réussi à déjouer plusieurs attaques terroristes de la secte Boko Haram.
A noter que la région extrême nord du Cameroun, selon nos sources a, depuis 2013, connu 315 incursions des terroristes de la secte islamiste Boko Haram, en plus de 12 incidents sur mines et 32 attentats suicides.
Ces derniers temps, leurs cibles privilégiées sont les lieux de culte : églises et mosquées. D’où cette riposte organisée par les autorités de la région extrême-nord du Cameroun qui fait frontière avec le Nigeria. Un bel exemple qui mérite d’être salué.
D Diama