Dimanche 4 mars 2018, le président slovaque montra sa volonté de procéder à un remaniement gouvernemental ou à des élections anticipées afin de faire toute la lumière sur l’assassinat du journaliste Kuciak et de sa fiancée jusque dans leur chambre.
Alors qu’il était sur le point de publier les résultats de ses enquêtes sur des cas de corruptions impliquant certains membres du gouvernement, Jean Kuciak et sa fiancée ont reçu des balles pendant qu’ils étaient dans leur chambre. Cet assassinat constitue une violation grave contre la liberté de la presse aussi bien en Slovaquie qu’en Europe que dans toutes les autres parties du monde.
L’article de M. Kuciak faisait état des liens tordus entre des hommes politiques slovaques et des groupes de mafias calabraises aussi bien qu’avec des hommes d’affaires italiens. Cette affaire du journaliste assassiné fait semer trop de désordre à l’intérieur du pays. Les manifestations se multiplient de plus en plus afin de revendiquer que justice soit faite.
À cet effet, le président slovaque, Andrej Kiska décida dimanche de procéder à un remaniement du gouvernement ou à des élections anticipées afin de faire partir les hommes politiques qui sont au pouvoir et qui se trouvent mêlés à cette affaire. « Je vois maintenant deux solutions : un remaniement en profondeur du gouvernement (…) ou des élections anticipées qui seraient la solution la plus naturelle dans nombre de pays démocratiques » affirme le président slovaque. Il poursuit en tenant des propos qui font croire de toute sa déception face à la réaction du gouvernement : « J’ai attendu une semaine pour voir quelles mesures et décisions politiques le gouvernement allait prendre pour essayer d’apaiser les tensions et rétablir la confiance. […] Aucune solution n’est évoquée. Certains ont démissionné, mais je ne vois aucun plan pour sortir le pays de la crise de la confiance. »
La publication posthume de l’article de Kuciak engendre une vague de protestation et surtout de démission au sein du gouvernement slovaque. Des ministres ont démissionné, notamment le ministre de la Culture qui dénonce cet assassinat, des proches du Premier ministre ont également démissionné. Quant au Premier ministre, il se prend au piège de ses maux pour avoir qualifié les journalistes d’ « hyènes idiotes » ou de « sales prostituées anti-slovaques » et soutenir aujourd’hui la priorité de son gouvernement reste la protection de la liberté de la presse.
La plupart des démocraties modernes tombent dans l’obscurantisme parce qu’elles ne veulent pas encourager la liberté d’expression à travers la liberté de la presse. Les violences à l’égard des journalistes s’expliquent par la prépondérance de la corruption dans la plupart des États démocratiques. Tout journaliste se voulant un défenseur des droits ou des principes démocratiques se voit dans le viseur de ces fous du pouvoir que sont les démocrates actuels. Quoi qu’il en soit le métier de journaliste est un métier noble.
Les hommes de médias se doivent de respecter seulement la déontologie du métier et non pas de suivre ces hommes sans souci pour leur État. À cet effet, il faut se montrer rassembleur pour surmonter toutes ces difficultés.
Fousseni TOGOLA
Les Italiens aux urnes pour les législatives
Dimanche 4 mars 2018, les Italiens se sont rendus aux urnes pour les élections législatives. Ce scrutin se passe dans une atmosphère moins paisible si nous savons qu’il y a la montée du populisme d’un côté et la poussée de la droite de l’autre côté qui ont fait que les campagnes ont été tendues.
Depuis 7 heures, les bureaux de vote se sont ouverts en Italie pour donner l’opportunité aux citoyens d’élire les 630 députés et les 315 sénateurs qui doivent composer le parlement. Ces opérations se poursuivront durant toute la journée voire une partie de la nuit puisque les bureaux de vote sont appelés à se fermer aux environs de 23 heures.
Si tous les candidats ont voté dans la pure quiétude, il faut reconnaitre que cela n’a pas été le cas pour Sylvio Berlusconi. Le vote de ce dernier fut perturbé par une militante montée sur une table, torse nu et scandant « Berlusconi, tu es périmé ». Toutefois, ce scrutin a dépassé celui de 2013 en termes de participation citoyenne qui s’élève cette fois-ci à 19,43% d’après les statistiques du ministère de l’Intérieur aux environs de 12 heures dimanche.
Les électeurs se rappellent que les campagnes électorales furent le lieu de mettre en avant les questions touchant l’immigration, l’insécurité et la reconnaissance de la faiblesse de la reprise économique en Italie. Ces élections ont été également l’occasion pour une coalition importante, celle de droite et de l’extrême droite. Ce scrutin intervient à la suite de la dissolution du parlement le 28 décembre 2018.
Cependant, il convient de souligner également que si les Italiens sont sortis massivement dimanche pour se rendre aux urnes, ce n’est pas sans soucis, les campagnes électorales ont été le lieu de plusieurs formes de violences. Le 3 février dernier, un militant avait ouvert le feu sur une dizaine de personnes dont la majorité était originaire d’Afrique. À cet effet, tous les Italiens ont dormi dimanche dans une pure inquiétude. Déjà les résultats provisoires publiés aux environs de minuit dans la nuit du dimanche à lundi montrent que le mouvement 5 étoiles (M5S) arrive à la tête du scrutin avec 31,8%. Il est suivi par le parti démocrate (PD) qui obtient 19,6%. La Ligue arrive avec 15,9% suivi par Forza Italia qui obtient 14, 2%. Les Frères d’Italie arrivent avec 4,4%. Quant à Libres et Egaux, il obtient 3,5%.
Les élections italiennes donnent lieu à plusieurs inquiétudes de la part des citoyens. À l’international, tous les regards sont rivés vers ce pays. Inconsciemment menée, cette élection pourra conduire l’Italie dans le chaos, un chaos qui fera rappeler des années Ben Ali. Ces inquiétudes et ces attitudes sont regrettables dans un régime démocratique. La démocratie rime avec les alternances pacifiques, mais le fait qu’aujourd’hui, une fois que nous parlons d’élection, tout le monde a des soucis. Tout cela, c’est parce que tous les candidats ne visent que leur propre intérêt et par conséquent n’aiment pas le pays. Ces comportements ne font pas avancer la démocratie.
Fousseni TOGOLA
Syrie : l’offense gouvernementale coûte cher aux rebelles de la Gouta Orientale
La crise dans la Ghouta Orientale est une crise multiséculaire connaissant des temps morts et des temps d’extrême violence. Les combats avaient repris dans cette zone depuis maintenant 15 jours faisant plusieurs morts parmi la population civile et des déplacements massifs. Le dimanche dernier, le régime syrien annonce avoir repris beaucoup de zones tombées jusqu’alors entre les mains des rebelles.
L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme fit savoir le dimanche 4 mars 2018 l’avancement du régime syrien dans plusieurs zones contrôlées par les rebelles. Cela fait suite à plusieurs jours de combats au sol contre ces insurgés. Le régime syrien contrôle désormais « Plus de 25 % de l’enclave rebelle» affirme OSDH. Cette opération de reconquête se passe dans une zone principalement agricole, c’est-à-dire rurale.
La volonté de Bachar Al-Assad, président syrien, a toujours été la reconquête de cette zone devenue un QG pour les insurgés. La Ghouta Orientale est devenue un fief rebelle avec plus de 400 000 civils assiégés. Par ailleurs, Moscou s’allie derrière le président syrien dans sa volonté de reconquête de cette zone où les violences deviennent de plus en plus rudes avec plus de 650 civils tués en quinze jours de combats.
La Ghouta Orientale vit une crise humanitaire sans précédent. C’est dans cette mesure qu’une trêve d’un mois avait été envisagée par l’ONU, mais sans succès. À la suite de cela, Poutine recommande une trêve de 5 heures par jours afin de permettre l’acheminement des aides humanitaires et faire sortir des civils à travers des « couloirs humanitaires ». Toutes ces tentatives furent des échecs.
La crise syrienne inquiète énormément les organisations humanitaires de part et d’autre le monde. Cette situation que vit la population de la Ghouta Orientale constitue une violation grave des droits de l’homme. Ces crises dans le monde méritent des réflexions approfondies afin de retrouver un monde de « paix perpétuelle » dans lequel il serait bon à vivre. Une fois la paix acquise, nous pourrons espérer sur le développement des nations.
Fousseni TOGOLA