Le président guinéen Alpha Condé s’est dit « choqué » par l’assassinat vendredi 9 novembre à Conakry de la directrice du Trésor public de Guinée, Aïssatou Boiro. Le chef de l’Etat a affirmé que cet assassinat ne le détournera pas de la lutte contre la corruption, dont Aïssatou Boiro était l’un des fers de lance.
Le ministre des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, a exprimé son indignation : « Ce qui s’est passé est ignoble. C’est inadmissible et c’est injustifiable. Le premier des droits de l’homme, c’est le droit à la vie. On ne peut pas accepter et l’Etat, le gouvernement guinéen, n’acceptera pas qu’on puisse ôter la vie à un citoyen, et que cela reste impuni. »
Cet assassinat est une tragédie pour la société civile guinéenne. « J’appellerais cela une tragédie,a ainsi déclaré Fatou Baldé, l’une de ses porte-parole. Une dame, une mère de famille, a été victime d’un assassinat. L’insécurité a atteint un seuil jamais atteint dans ce pays. Nous souhaiterions que cela s’arrête. Aucune raison ne peut justifier un tel acte. »
Pour le directeur exécutif de l’Agence nationale de promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, François Falcone, cet assassinat ne saurait mettre un terme à son action. « Nous dirons aux commanditaires et à ceux qui travaillent dans ce sens que nous n’avons pas peur. Nous irons jusqu’au bout dans ce pays, a-t-il affirmé. Et nous pensons que l’autorité gouvernementale qui s’est engagée à faire toute la lumière sur cette question, va poursuivre les investigations. C’est là où je veux rebondir, sur l’impunité. Il faudrait que l’impunité cesse dans ce pays et que la responsabilité soit située à tous les niveaux et que ces gens soient réprimés au prorata de leur forfaiture. »
RFI/ 13/11/2012
Que ton âme repose en paix maman Aïssatou Boiro.
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