C’est le dernier rebondissement d’une folle campagne outre-Atlantique. Le président Joe Biden a été testé mercredi 17 juillet positif au Covid-19 et va respecter selon la Maison-Blanche une période d’isolation dans son fief du Delaware, mettant sa campagne de terrain sur pause.
L’annonce survient au moment où le dirigeant démocrate joue sa survie politique depuis sa performance désastreuse fin juin lors de son débat avec Donald Trump, qui a ravivé les interrogations sur ses capacités physiques et mentales.
Lapsus à répétition
La voix éteinte, Joe Biden était apparu très fébrile sur le plateau de CNN, répondant avec difficulté aux attaques formulées par un Donald Trump plus calme qu’à l’habitude. La performance avait jeté un vent de panique dans les rangs démocrates, relançant l’hypothèse d’un “débranchage” de Joe Biden avant la convention démocrate qui doit l’investir mi-août candidat du parti à l’élection présidentielle.
Depuis, Joe Biden s’efforce de convaincre qu’il est la meilleure personne pour battre Donald Trump… sans vraiment y parvenir. Lors d’une conférence de presse censée rassurer ses troupes le 12 juillet, il a commis un nouveau lapsus en parlant du “vice-président Trump” au lieu de Kamala Harris. Le chef d’État a également dû s’abaisser à démentir une rumeur selon laquelle il se couche à 20 heures. Quelques heures plus tôt, au sommet de l’Otan, il annonçait le président ukrainien Volodymyr Zelensky comme “le président Poutine”.
Si Joe Biden dit aller “bien” et ne présente que de symptômes “légers”, son infection au Covid-19 renforce un peu plus l’image d’un président fragilisé. Depuis quelques jours, le président souffre, en outre, de la comparaison avec son adversaire Donald Trump.
Donald Trump en miraculé
Les images de l’ancien président dressant un poing rageur quelques secondes après avoir échappé à une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie ont fait la une de tous les médias américains. Blessé à l’oreille, il a été accueilli en héros mercredi à la convention des républicains qui l’a offficiellement investi candidat pour la course à la Maison-Blanche.
Alors que les démocrates s’interrogent sur la candidature de Joe Biden, Donald Trump bénéficie d’un soutien sans faille des cadres de son parti, y compris de ceux qui l’ont vertement critiqué par le passé, comme son ancienne rivale aux primaires Nikki Haley.
“Pour l’instant, la bataille de l’image est remportée par Donald Trump”, tranche pour BFMTV.com Alexis Pichard, chercheur associé au Centre de recherches anglophones de l’université Paris Nanterre.
La suite de la campagne s’annonce délicate pour Joe Biden. Difficile en effet d’attaquer un adversaire qui vient d’échapper à une tentative d’assassinat sans être accusé de pousser à la violence. Le président américain a d’ailleurs lui-même reconnu qu’il avait fait une “erreur” en appelant à “cibler” son rival républicain lors d’un appel avec des donateurs. Une situation ironique, selon Alexis Pichard. “Les attaques de Joe Bien n’ont rien avoir avec celles de Donald Trump. La violence verbale du camp républicain est sans commune mesure”, rappelle le spécialiste des États-Unis.
Forte pression sur Joe Biden
Une vingtaine d’élus de la Chambre et un sénateur avaient jusqu’ici pressé Joe Biden de jeter l’éponge. Les appels au retrait du président, mis en sourdine après la tentative d’assassinat de Donald Trump, ont repris avec des poids lourds, selon les médias américains.
Selon des journalistes de CNN, l’influente Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, aurait récemment dit à Joe Biden qu’il pourrait “détruire les chances des démocrates de remporter” les législatives, invoquant des sondages défavorables. L’équipe de la ténor démocrate a répondu à la chaîne qu’elle était en Californie depuis vendredi et qu’elle n’avait pas parlé à Joe Biden depuis.
Selon ABC News, le puissant chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a “vigoureusement fait valoir qu’il serait préférable pour Biden, pour le Parti démocrate et pour le pays qu’il se retire”. Son entourage n’a pas vraiment démenti, soulignant simplement qu'”à moins que la source d’ABC ne soit le sénateur Chuck Schumer ou le président Joe Biden”, cette information n’était “que pure spéculation”.
Le New York Times et le Washington Post ont eux évoqué des entretiens, entre Joe Biden et Chuck Schumer mais aussi avec le chef de file des élus de son parti à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, au cours desquels les deux élus auraient fait part des “inquiétudes dans leurs rangs quant à la possibilité que Biden ne les prive d’une majorité”.
“Les démocrates ont tout intérêt à faire plier Joe Biden avant que ça ne soit trop tard. Le risque, c’est d’assister à une sorte d’exécution publique du candidat. Ce serait catastrophique pour l’image du parti”, analyse Alexis Pichard.
“Passer le flambeau”
Plus tôt mercredi, un autre poids lourd du Parti démocrate avait relancé les appels à son retrait de la course à la Maison Blanche. L’élu de Californie Adam Schiff a exhorté Joe Biden à “passer le flambeau”, disant douter que le chef d’Etat puisse battre Donald Trump en novembre.
Dans ce contexte de tensions, des responsables du Parti démocrate ont annoncé mercredi leur volonté d’accélérer le processus de nomination de Joe Biden avec un système de vote anticipé dont les modalités restent à définir. Le système permettrait de voter durant la première semaine d’août plutôt que d’attendre la convention démocrate qui débute à Chicago le 19 août, et lors de laquelle le candidat doit officiellement être investi pour la présidentielle du 5 novembre face à Donald Trump.
Certains démocrates ont vivement critiqué ce projet, jugeant qu’il s’agissait d’une façon de faire passer en force la candidature de Joe Biden malgré les doutes sur son aptitude et sans discussion sur les possibles alternatives. Selon un récent sondage, près de deux tiers d’entre eux souhaitent que le président jette l’éponge.
Source: BFMTV.com
DU “Ruth Bader Ginsburg”. 2
CETTE JUGE SUPREME AVAIT REFUSE DE DEMISSIONNER EN 2013 OU 2014, CE QUI AURAIT PERMIT AU PRESIDENT DEMOCRATE, BARAK OBAMA, QUI CONTROLAIT LE SENAT DE NOMMER UN NOUVEAU JUGE.
SON REFUS A EU POUR RESULTAT DE DONNER UNE MAJORITE ABSOLU AUX REPUBLICAINS A LA COUR SUPREME DES USA.
C’EST CE QUI RISQUE DE SE REPETER: LES REPUBLICAINS CONTROLANT LE CONGRES, LE SENAT LE LA MAISON BLANCHE. ET LA COUR SUPREME EN CERISE. TOUT UN FESTIN (IDEE)… A DONNER DES ULCERES A CERTAISN DEMOCRATES.