L’Angola dépouille les bulletins de vote au lendemain des élections générales

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Un bulletin de vote aux élections générales angolaises, le 31 août 2012 à Luanda
© AFP

LUANDA (AFP) – (AFP) – L’Angola dépouillait samedi les bulletins d’élections générales dont devrait sortir largement vainqueur le parti du président du José Eduardo dos Santos, chef de l’Etat depuis bientôt trente-trois ans d’un pays en pleine expansion mais aux fortes inégalités sociales.

Le scrutin, le deuxième depuis le retour de la paix en 2002 après une longue guerre civile, s’est déroulé dans le calme vendredi.

Les médias angolais soulignaient samedi le bon déroulement du processus électoral, s’appuyant sur les déclarations de la commission nationale électorale et de certains observateurs étrangers.

“Le vote s’est déroulé de façon ordonnée dans tout le pays”, a ainsi écrit le Jornal de Angola (gouvernemental).

La capitale Luanda était déserte samedi matin, les magasins fermés. Même les habituels vendeurs de cartes pour téléphones portables avaient déserté les trottoirs.

Rare signe d’animation, des dizaines de jeunes gens ont dû jouer des coudes dans le centre quand un camion à livré en retard le Jornal de Angola, pour essayer d’en obtenir un exemplaire.

Si les premières tendances devaient être connues samedi dans la journée, les résultats définitifs du scrutin, le troisième seulement depuis l’indépendance du pays en 1975, ne doivent être rendus publics que la semaine prochaine.

Ils permettront également de connaître l’ampleur de l’abstention, après une journée électorale marquée par l’absence de files d’attente devant les bureaux de vote.

Sauf énorme surprise, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) du président José Eduardo dos Santos devrait être reconduit pour diriger le deuxième producteur de pétrole d’Afrique.

La Constitution, modifiée en 2010, prévoit que le chef du parti vainqueur des élections législatives deviendra président de la République.

José Eduardo dos Santos, âgé de 70 ans et au pouvoir depuis bientôt trente-trois ans, a demandé aux Angolais de lui faire à nouveau confiance, promettant de poursuivre la reconstruction d’un pays dévasté par une longue guerre civile qui a duré de 1975 à 2002.

Il a été largement aidé pendant la campagne par les médias nationaux qui ont vanté ses réalisations, ne laissant que très peu d’espace aux opposants.

Son parti avait remporté 81% des voix en 2008.

Son principal adversaire, le président de l’Unita Isaias Samakuva, 66 ans, a dénoncé le manque de transparence du scrutin –notamment des problèmes d’accréditation des scrutateurs et des listes électorales fantaisistes–, promettant d’instaurer une “vraie démocratie” dans le pays.

Son parti, qui n’avait récolté que 10% des suffrages en 2008, affirme que la manne pétrolière bénéficie exclusivement à une élite, à commencer par la famille Dos Santos.

Il veut notamment surfer sur le ressentiment de nombreux jeunes Angolais qui voient s’élever des gratte-ciel luxueux à Luanda, alors que 55% de la population du pays vit dans la misère.

Les manifestations déclenchées depuis mars 2011 ont été réprimées, mais elles ont clairement ébranlé un gouvernement qui n’avait jamais autorisé aucune forme de protestation depuis que le MPLA est au pouvoir en 1975.

L’un des enjeux du scrutin est aussi le score du nouvel acteur politique qui a fait son apparition en mars dernier, bousculant le traditionnel duel entre MPLA et Unita: Abel Chivukuvuku, un ancien cadre de l’Unita âgé de 54 ans, qui a créé un parti d’opposition rassemblant des déçus des deux camps ainsi que des personnalités de la société civile.

Populaire auprès des jeunes, le nouveau parti, baptisé Casa (Large convergence pour le salut de l’Angola), n’a cependant qu’une faible implantation.

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1 commentaire

  1. eux au moins sont civilise ils ont organise leur election sans l,aide de l,exterieur et tout s,est bien passe ….les occidentaux n,ont jamais aimer le mpla car ils soutenaient tous savimba malheureusement pour eux ce dernier a ete tue comme un chien par le brigadeiro wala et ses homme en 2002 a moxico …le chien aboit la caravane passe le mpla s,en fou de vos agissements …

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