L’Algérie dans l’attente d’une annonce

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Abdelaziz Bouteflika

Le président Abdelaziz Bouteflika était toujours hospitalisé, ce mercredi 15 janvier, à Paris, à l’hôpital du Val-de-Grâce, où il a été admis lundi. Selon la présidence, il s’agit d’un rendez-vous de routine, prévu depuis six mois. Mais en Algérie, beaucoup doutent de cette version et surtout s’interrogent : le président sera-t-il en état de signer, d’ici la fin de la semaine, la convocation du corps électoral pour la prochaine élection présidentielle ?

C’est le 18 avril à minuit que le mandat du président Abdelaziz Bouteflika arrive à échéance. D’ici là, un nouveau président doit donc être élu. Or, selon le code électoral, les électeurs doivent être convoqués 90 jours avant le scrutin. Le chef de l’Etat n’a donc pas le choix : il a jusqu’à ce dimanche 19 janvier pour signer le décret qui lancera le compte à rebours de l’élection. Et il est le seul à pouvoir le faire.

 

 

La présidence assure qu’Abdelaziz Bouteflika sera rentré vendredi dans la capitale algérienne, à Alger, et par conséquent dans les délais pour signer le texte.

 

 

Cependant, malgré ces déclarations, beaucoup s’inquiètent de la santé du président. « Si son état ne suscitait aucune inquiétude pourquoi s’est-il rendu en France alors qu’il devait convoquer le corps électoral ? », s’interroge le journal Liberté.

 

 

Depuis son hospitalisation l’année dernière, suite à un infarctus, le président n’est plus apparu en public. Et ces huit derniers mois, Abdelaziz Bouteflika ne s’est déplacé au palais présidentiel qu’à deux reprises. Rien de rassurant donc.

 

 

A Alger, une certaine effervescence est même perceptible. Lundi 13 janvier, une réunion de sécurité entre les chefs des régions militaires du pays aurait eu lieu pour « réfléchir à tous les scénarios », selon les informations du quotidien El Watan.

 

 

Un signe parmi d’autres qui font dire que quelque chose se prépare peut-être, même si personne n’est en mesure de dire quoi.

 

Par RFI

 

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