Interrogé par Sputnik en marge de la deuxième édition de la conférence parlementaire Russie-Afrique à Moscou, le député algérien Cheraitia Ayoub a pointé la réorientation des pays du continent, et notamment de l’Algérie, vers la Russie. Il a rappelé que son pays a déjà adressé une demande d’adhésion aux BRICS.
La récente visite de la présidente du Sénat russe à Alger a été “bénéfique” et “prouve les bonnes relations entre l’Algérie et la Russie”, estime auprès de Sputnik le député Cheraitia Ayoub, membre de la commission du budget et des finances du Parlement algérien.
D’après lui, la coopération entre les deux pays est “maintenant beaucoup plus politique qu’auparavant” et le développement économique reste “le prochain objectif” pour les relations russo-algériennes. En guise de preuve, M.Ayoub cite la demande officielle que l’Algérie a faite pour intégrer les BRICS. Il rappelle que la Russie est un acteur essentiel dans cette organisation qui rassemble 40% de l’humanité et 25% de l’économie mondiale.
Le parlementaire regrette le fait que les chiffres des échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique ne s’élèvent qu’à 20 milliards de dollars contre 200 milliards de dollars entre l’Afrique et la Chine.
“Il y a un potentiel à faire beaucoup plus en industrie, en agronomie et surtout en économie numérique”, explique-t-il.
Vers le prochain sommet Russie-Afrique
Quant au prochain sommet Russie-Afrique programmé pour juillet, le député se dit sûr qu’il sera “bénéfique pour tout le monde”, car “on va aller tôt ou tard vers un nouveau monde multipolaire” sans “monopolisme”.
L’exemple de ce dernier, selon lui, est le système bancaire SWIFT utilisé actuellement par l’Occident comme “une arme de guerre” économique pour imposer des sanctions.
“Ce qu’on attend vraiment, c’est de mettre sur les rails le projet de nouveau système bancaire hors de SWIFT”, souligne le député.
Parlant des changements qui se sont produits dans le commerce international, le parlementaire salue les “engagements forts” donnés par Vladimir Poutine sur l’exportation du blé aux pays pauvres et notamment la volonté de Moscou de le faire gratuitement.
“Ça, c’est une très bonne chose. Et aussi, l’Afrique a tendance à changer son orientation de l’Europe de l’Ouest vers la Russie. Ce qui est le cas par exemple de l’Algérie. Là où la France a été le premier exportateur de blé vers l’Algérie, la donne a maintenant changé: l’Algérie importe actuellement beaucoup plus de la Russie que des autres pays”, conclut M.Ayoub.
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