À Moscou, Vladimir Poutine prononce mardi un grand discours annuel devant l’élite politique russe. Il s’agit de son premier discours depuis le début de son opération militaire, selon l’agence de presse russe Ria Novosti. Le président américain, Joe Biden doit également tenir un discours à Varsovie, promettant deux points de vue radicalement opposés sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, au lendemain de la visite surprise du président américain à Kiev.
À Moscou, Vladimir Poutine doit prononcer un grand discours annuel devant l’élite politique russe, selon le Kremlin. Il s’agira de son premier discours depuis le début de son opération militaire, selon l’agence de presse russe Ria Novosti.
D’après l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) il est “peu probable que le président russe Vladimir Poutine annonce des mesures pour une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine, de nouvelles initiatives majeures de mobilisation russe ou tout autre programme”. Dans ses adresses précédentes, le président russe avait fustigé la menace qu’il considère que l’OTAN fait peser sur son pays, et avait justifié son “opération militaire spéciale” en Ukraine en citant l’histoire de Russie.
La Chine “très inquiète”
La Chine, alliée de Moscou, a appelé mardi à “promouvoir le dialogue” en Ukraine, se disant “très inquiète” du conflit qui “s’intensifie et devient même hors de contrôle”.
“Nous continuerons à promouvoir le dialogue de paix (…) et travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux inquiétudes de toutes les parties et chercher la sécurité commune”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang lors d’une conférence à Pékin. Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est attendu mardi à Moscou, dernière étape d’une tournée européenne.
“Livraison d’équipements essentiels”
L’offensive russe, déclenchée il y a près d’un an mais devait être éclair, s’est rapidement enlisée et, dès le printemps 2022, M. Poutine a dû renoncer à prendre Kiev, retirant ses forces du nord de l’Ukraine. Les Etats-Unis figurent parmi les grands soutiens, notamment financiers, de l’Ukraine. Lors de sa visite surprise lundi, Joe Biden a annoncé que son pays accroîtrait une fois de plus cette aide de 500 millions de dollars.
“Je vais annoncer la livraison d’autres équipements essentiels, notamment de munitions d’artillerie, de systèmes antiblindage et de radars de surveillance aérienne”, a-t-il assuré. L’Ukraine a un besoin crucial de munitions de longue portée et de chars pour s’opposer à une nouvelle offensive russe et pour reprendre les territoires occupés par Moscou dans l’est et le sud de son territoire.
A la fin de l’été, face à une armée ukrainienne renforcée par une aide militaire occidentale très importante, les Russes ont dû abandonner le nord-est, puis en novembre la ville de Kherson dans le sud. Depuis, le front est largement stable, même si les forces russes ont redoublé leurs efforts dans l’est de l’Ukraine, notamment en vue de prendre la ville de Bakhmout, aujourd’hui largement détruite.
Les militaires russes ont enregistré de lourdes pertes, même si celles-ci n’ont pas été reconnues officiellement, et Moscou présente désormais la guerre comme un conflit par procuration orchestré par les Occidentaux contre la Russie.