La nouvelle révélation de Dadis Camara : « Avant que Toumba ne tire sur moi… »

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CONAKRY-Accusé de « non-assistance à personne en danger, complicité de meurtres, pillages, assassinat, viol… », dans le dossier du 28 septembre 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara a comparu ce lundi 12 décembre 2022 pour livrer sa part de vérité.

L’ancien président de la transition (2008-janvier 2010), au destin atypique, est revenu sur l’épisode tragique ayant précipité sa déchéance. L’attentat qu’avait perpétré contre lui son aide de camp, le commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, le 03 décembre 2009. A la barre, il a expliqué que les services de renseignement l’avaient averti sur les intentions subversives de son aide de camp, mais il n’y avait pas cru.

« Avant que Toumba ne tire sur moi, les services de renseignement m’ont dit qu’il (Aboubacar Sidiki Diakité), va me faire un coup d’Etat. En réponse, je leur ai dit : quittez devant moi. Je ne pouvais pas y croire. Même si c’est mon épouse qui me le disait, j’allais lui dire, fout le campsi tu continues à le dire, tu vas prendre tes bagages…

La seule chose que j’ai eu à dire, c’est : Eh Dieu ! Toumba, tu peux me trahir ? Mais ce que les gens ne comprennent pas, le destin est plus fort que soi-même », a-t-il révélé.

Écroué depuis le 27 septembre dernier, l’ex homme fort du CNDD (conseil national pour la démocratie et le développement), déclare qu’il ne sent pas en sécurité à la maison centrale.

« Quelqu’un qui tire sur toi à bout portant on vient vous loger dans un même lieu. Vous avez remarqué, quand on était nouvellement installé, j’étais devant. Mais je n’avais pas l’esprit tranquille. Actuellement j’ai dit au directeur si vous ne changez pas la place, je vais dire au président du tribunal. Respectueusement, le directeur de la garde pénitentiaire a changé », a-t-il martelé.

Convaincu qu’il sera libéré…

Le 28 septembre 2009 alors qu’il était à la tête du pays, des bérets rouges de la garde présidentielle ont investi le grand stade de Conakry pour réprimer dans le sang une mobilisation des forces vives, selon l’ONU. Un bilan provisoire fait était de 157 morts, 109 femmes violées, des dizaines de portés disparus et des milliers de blessés. Moussa Dadis Camara admet avoir une responsabilité morale et non pénale dans ces atrocités. C’est pourquoi, il se dit convaincu qu’il sera acquitté.

« J’ai la conviction que monsieur le président, moi capitaine Moussa Dadis Camara, vous allez me libérer. Parce que personne n’a dit que je lui ai donné des ordres. Personne n’a dit qu’il est complice avec moi. Vous allez condamner le capitaine Dadis parce qu’il est président ?

Non, vous n’allez pas le faire monsieur le président. C’est une responsabilité morale. Elle n’est pas pénale. Si quelqu’un avait dit ici, oui, le capitaine Dadis à l’époque il m’a donné des armes, il m’a donné des véhicules, il a donné des ordres, avec preuves palpables ça allait être des problèmes.

Mais personne à date, même le colonel Blaise va venir il ne l’avouera pas, parce que ce n’est pas mentionné dans son PV… Qui alors ? Libérez moi monsieur le président. J’ai la conviction que vous allez me libérer devant tout le peuple de Guinée », a-t-il lancé.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

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