La situation qui prévaut dans le monde Arabe demeure préoccupante, avec le risque d’une escalade des tensions au Moyen-Orient et l’emprise de dictatures arabes sur les territoires occupés de républiques arabes .A cela s’ajoute, des années d’impuissances à résoudre les problèmes de l’unité arabe notamment le conflit en Syrie, qui affecte la stabilité du Moyen-Orient. Ces défis devant lesquels les peuples de la région se trouvent, touchent aux plus profondes questions existentielles.
Comment consentir à davantage d’efforts face aux dangers du Hezbollah et de son parrain le régime iranien qui menacent l’identité arabe ? L’espionnage pro- hezbollah est-il une profession d’avenir en Algérie ? Pourquoi le Hezbollah ne peut-il pas tirer la leçon de sa défaite face à Israël en 2006 ? Pourquoi faut-il rompre les relations diplomatiques entre l’Algérie et le régime iranien ? Comment l’Algérie peut-elle prôner l’équilibre de ses intérêts dans ses relations avec Israël ? Comment inaugurer une page nouvelle dans l’histoire du Moyen-Orient ?
Les récents développements de la situation sécuritaire au Liban doivent inciter les observateurs de la vie politique en Algérie, à aborder le dossier de la diplomatie israélienne, sous un regard nouveau. Dans l’éventualité d’une transition démocratique en Algérie, la normalisation des relations diplomatiques avec Israël est dans l’intérêt de l’Algérie, et ce pour plusieurs raisons. Pour construire ce partenariat, les membres influents de la communauté algérienne établie à l’étranger doivent s’ériger en lobby gravitant autour de la diplomatie israélienne. L’établissement des relations diplomatiques peut permettre de contrebalancer les visées expansionnistes de certains pays arabes.
Dans le même sillage, il y a lieu de réfléchir à la création d’un système de communication partagée, chargée de traquer les espions du Hezbollah. En outre, la normalisation des relations devra se faire d’une manière graduelle : l’ouverture d’une ambassade à Chypre est la mieux placée pour maintenir cette mission diplomatique, d’une part en raison de sa proximité géographique d’Al Quds (Jérusalem), et d’autre part afin d’examiner le quota des pèlerins algériens au titre du pèlerinage à Al Quds.
De plus, l’intérêt indéfectible et permanent que porte Israël à l’optimisation incessante de sa puissance militaire et à l’assurance des facteurs de réussite politique, permet de dominer le point de vue de certains révolutionnaires algériens de la guerre de Libération Nationale (1954-1962), dont il faut déplorer la médiocrité de leurs analyses politiques concernant le Proche-Orient .La révolution démocratique syrienne est à la hauteur de ses objectifs assignés, n’en déplaise à certains Moujahids algériens qui ont affiché un soutien éhonté au Hezbollah.
Benteboula Mohamed-Salah. Géographe
Auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes ‘’ Editions Amazon 2017