La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une dissolution de l’alliance G5 Sahel créée en 2014 pour faire face au jihadisme et aux autres défis de la sous-région, après le retrait des trois autres membres, Mali, Burkina Faso et Niger.
La Mauritanie et le Tchad “prennent acte et respectent la décision souveraine” de retrait du Burkina Faso et du Niger après l’annonce antérieure de celui du Mali, disent les deux pays.
Ils “(mettront) en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20”, disent-ils dans un communiqué publié mercredi matin par l’Agence mauritanienne d’information, et également transmis à l’AFP par le gouvernement tchadien.
L’article 20 de la Convention dit que “le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres”.
Récent retrait
Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont aussi annoncé leur retrait du G5 Sahel et de la Force conjointe, à compter du 29 novembre.
Le G5 Sahel avait pour mission de réunir les moyens des pays membres pour faire du Sahel un espace de sécurité et de développement.
Les trois pays ayant quitté le G5 Sahel ont déjà formé une autre organisation: l’Alliance des États du Sahel (AES), le 16 septembre dernier
Spunik-afrique
La Mauritanie et le Tchad ouvrent la voie à la dissolution de l’alliance antijihadiste G2 Sahel
“L’article 20 de la Convention dit que “le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres”.”
Sur le plan juridique, si l’article 20 de la Convention dit que “le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres”, a contrario cela signifie que le G5 Sahel s’autodissout et cesse d’exister lorsqu’il reste dans cette organisation moins de trois États membres, comme c’est le cas actuellement avec le retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de cette organisation inspirée par le colon.
La Mauritanie et le Tchad n’ont pas à mettre grand chose en œuvre pour la dissolution du G5 Sahel. Cette structure coloniale de merde n’existe plus.