Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, a exhorté mercredi la Commission européenne à agir avec “la plus grande fermeté” contre les ingérences, notamment celles d’Elon Musk, dans le débat public européen, faute de quoi Paris pourrait prendre lui-même des mesures.
Alors que le patron de X Elon Musk, conseiller de Donald Trump, multiplie via sa plateforme les ingérences dans la politique européenne, M. Barrot a appelé sur la radio France inter la Commission européenne “à se saisir de manière beaucoup plus vigoureuse des outils que nous lui avons donnés pour dissuader ces comportements”.
En 2022, nous nous sommes dotés en Européens de règles claires de protection du débat public en ligne.
Si la Commission européenne n’exerce pas ses compétences avec fermeté, elle devra laisser la liberté aux États membres qui le souhaitent de prendre des mesures nationales. pic.twitter.com/Tj1Va26Bxh
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) January 8, 2025
Vers une interdiction de X en Europe ?
Interrogé sur le fait de savoir si “le bannissement” de X pouvait intervenir en Europe, comme au Brésil où le réseau a été suspendu 40 jours, M. Barrot a répondu: “C’est prévu dans nos lois”. “Soit la Commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle ne le fait pas et alors il faudra qu’elle consente à rendre aux Etats membres de l’UE, à rendre à la France, la capacité de le faire”, a déclaré M. Barrot sur la radio France Inter.
Ingérence sur la scène politique
Elon Musk intervient avec fracas depuis plusieurs semaines dans la vie politique européenne. Sur son réseau social, le milliardaire a multiplié les prises de position en faveur du parti d’extrême droite allemand AfD et contre le Premier ministre britannique, le travailliste Keir Starmer.
Menaces US sur le Groenland
Le ministre français des Affaires étrangères a également été interrogé sur les menaces du président élu américain Donald Trump sur le territoire autonome du Danemark, le Groenland. Le Groenland est “un territoire de l’Union européenne. Il n’est pas question que l’UE laisse d’autres nations du monde quelles qu’elles soient s’en prendre à ses frontières souveraines”, a-t-il déclaré.
Source: https://www.7sur7.be/