Mohammed VI Ben al-Hassan a été déclaré officiellement roi le 30 juillet 1999, marquant du coup le nouveau jour de célébration de la Fête du Trône, la plus importante fête civile au Maroc, célébrée avec de nombreux feux d’artifice et parades. Cette fête est à la fois un élément de tradition auquel les Marocains sont très attachés, mais aussi un rituel qui permet à la monarchie alaouite de confirmer tous les ans son pouvoir au Maroc. Même si Mohammed VI a renoncé aux fastes des festivités, appréciées par son défunt père, Hassan II, il n’en demeure pas moins vrai que chaque ville du Maroc sortira ses drapeaux et revêtira ses plus beaux atours. Une autre manière de découvrir le Maroc. Cette année, l’événement coïncide à après demain dimanche 30 juillet. Ce jour-là, le Souverain célèbre alors son arrivée, entendant retrouver l’esprit de cohésion et d’unité, qui a fait de cette Fête du Trône un événement majeur dans l’été marocain. Certainement, Sa Majesté le Roi prononcera un discours, élargira de son droit de Grâce certains prisonniers et procédera à la décoration et/ou nomination aux grades de militaires. A l’occasion de ce moment spécifique au Maroc, nous dressons dans cet article un aperçu sur la Fête du Trône et sur la personnalité du Souverain marocain, Sa Majesté le roi Mohammed VI.
Le peuple marocain fête l’anniversaire de l’intronisation le 30 juillet 1999 du Roi Mohammed VI. Cette fête rappelle le lien unissant le peuple à son Roi. La Fête du Trône est la plus importante fête civile au Maroc, parmi un total de huit (8) fêtes nationales, à savoir le Manifeste de l´Indépendance (11 janvier), la Fête du travail (1er mai), la Fête du Trône (30 juillet), l’Allégeance Oued Eddahab (14 août), la Révolution du Roi et du Peuple au Maroc (20 août), la Fête de la jeunesse (21 août), le jour de l’An Hégire (marque le début d’année dans le calendrier hégirien ou musulman), et le jour de l’Achoura (le dixième jour du 1er mois de l’année hégirienne, le Muharamm).
Une fête du peuple pour son souverain
La fête du trône vise à célébrer l’accession au trône du souverain marocain, et se célèbre donc le 30 juillet de chaque année, commémorant ainsi le 30 juillet 1999, date de l’intronisation de Mohammed VI. Cette fête du trône sera, pour le visiteur, de découvrir de somptueuses fêtes, organisées par le pouvoir à travers tout le pays. A l’origine cependant, cette Fête du Trône ne connut pas de reconnaissance officielle.
C’est en 1933, le 18 novembre, que se déroula la 1ère fête du trône dans la ville de Salé. Il s’agissait principalement d’un mouvement, initié par plusieurs revues dont la célèbre “L’action du peuple”. On fêtait alors l’accession au trône de Mohammed V le 18 novembre 1927. Puis, avec le roi Hassan II, cette fête du trône fut placée au 3 mars de chaque année.
Si vous visitez le Maroc à cette occasion, vous entendrez parler de la Fête du Trône en termes élogieux, puisqu’elle caractérisait l’union de toutes les minorités marocaines contre la politique coloniale française. L’esprit marocain y trouvait donc une consécration. Certes, l’esprit n’est plus le même aujourd’hui, mais la Fête du Trône reste un moment spécifique au Maroc.
La fête du Trône reste l’occasion de mettre en avant une ville du pays, mais, où que vous soyez, vous assisterez aux nombreuses célébrations officielles de la Fête.
A cette occasion, le souverain marocain prononce un discours, relayé par tous les médias du pays, sur l’état du pays mais aussi sur les projets et réalisations, qui seront menés dans l’année à venir. Mais la fête du Trône est aussi l’occasion de diverses manifestations officielles (La grâce du Roi pour certains prisonniers, le serment des nouveaux promus des Ecoles militaires du pays,…). Même si Mohammed VI a renoncé aux fastes des festivités, appréciées par son défunt père, Hassan II, il n’en demeure pas moins vrai que chaque ville du Maroc sortira ses drapeaux, et revêtira ses plus beaux atours. Une autre manière de découvrir le Maroc.
Une fête, une histoire
En 1934, pour le septième anniversaire de l’ascension au trône de Mohammed ben Youssef (futur Mohammed V), la fête du Trône est devenue officielle, depuis la publication d’un décret ministériel publié par Mohammed El Mokri le 26 octobre 1934. La décision ministérielle a eu lieu le 31 octobre 1934, et a été publiée dans le Bulletin officiel le 2 novembre 1934. Elle est composée de plusieurs éléments dont les plus importants sont que chaque ville marocaine se doit d’organiser des festivités et des célébrations musicales, décorer les rues aux couleurs du drapeau, et distribuer des vêtements et de la nourriture aux associations de bienfaisance.
Durant la Fête du Trône du 18 novembre 1952, Mohammed ben Youssef a prononcé un discours au Palais Royal de Rabat, que les nationalistes ont considéré comme principal déclencheur de la “Révolution du Roi et du Peuple”.
Côté officiel, la fête du Trône est marquée, d’abord, par une réception, une cérémonie de décoration de personnalités nationales et de hautes autorités étrangères par des médailles, en reconnaissance de leurs efforts et leur amour pour le Maroc.
Les décorations utilisées dans cette cérémonie (comme publié au chapitre 15 du dahir no 1.00.218 de l’année 2000) vont de l’Ordre du Trône de 1re classe (seulement pour les chefs d’État) à l’Ordre du Trône de 4e classe (chevalier) en passant par l’Ordre du Trône de 2e classe (commandeur) et l’Ordre du Trône de 3e classe (officier).
Ensuite, il y a la cérémonie d’assermentation. Durant l’assermentation des officiers diplômés des écoles paramilitaires et militaires, le 31 juillet, le Roi s’adresse aux différents corps et leur donne des appellations. Après le discours du Roi, aussi en tant que Commandant suprême et chef d’état-major des Forces armées royales, les officiers prêtent serment en sa présence. Le Roi examine ensuite le salut militaire aux drapeaux et insignes écoles militaires nationales et les paramilitaires, et la cérémonie se termine par des officiers de haut rang mis à niveau. Et souvent, dirigé par le prince Moulay Rachid, un dîner est offert dans le club des officiers dans le cadre de la célébration de cet événement.
Le Roi est né ! Vive Mohammed VI !
Fils aîné du roi Hassan II du Maroc et de Lalla Latifa Hammou, Sidi Mohammed naît le 21 août 1963 à Rabat. Sa famille appartient à la dynastie alaouite. Il est le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, et le troisième à porter le titre de roi du Maroc.
En juin 1973, il obtient son certificat d’études primaires au Collège royal de Rabat. Quelques mois plus tard, il effectue sa première mission à l’étranger car son père souhaite qu’il apprenne son métier de souverain sur le terrain. Le prince héritier, qui a alors 10 ans, représente son père aux funérailles du président Georges Pompidou le 6 avril 1974.
Du 23 au 30 juillet 1980, il effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Ahmed Sékou Touré de Guinée, Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, Ahmadou Ahidjo du Cameroun et Shehu Shagari du Nigeria. Il leur remet des messages personnels du roi Hassan II.
En 1981, après l’obtention de son baccalauréat, il s’oriente vers des études de droit qu’il effectue à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat.
Le 18 mars 1982, il est nommé président du Comité d’organisation des IXe Jeux méditerranéens de Casablanca.
Le 10 mars 1983, il préside la délégation marocaine aux travaux du VIIe sommet des pays non-alignés à New Delhi et prononce un important discours dans lequel il rappelle les positions du Maroc à l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales.
Le 21 septembre 1983, le prince héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en œuvre de l’Organisation de l’unité africaine sur le Sahara à Addis-Abeba.
Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’état-major général des Forces armées royales.
Du 11 au 18 mars 1986, le prince héritier effectue une visite officielle en Arabie saoudite.
Du 7 au 21 mars 1987, il se déplace en visite officielle au Japon.
Il décroche son DEA de droit public en 1988, et effectue un stage en Europe à la Commission Européenne.
Le 23 février 1989, il représente le roi Hassan II au Japon aux obsèques de l’empereur Hirohito. Le 29 octobre 1993, il obtient, à l’Université de Nice Sophia-Antipolis en France, le titre de docteur en droit avec la mention “très honorable”, à la suite d’une thèse intitulée “La Coopération entre la Communauté économique européenne et l’Union du Maghreb arabe”. Le 12 juillet 1994, son père le promeut général de division.
Le 12 avril 1994, il préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du GATT à Marrakech. Le 4 mai qui suit, il participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à Genève, en prévision de la célébration du 50e anniversaire de la constitution de l’ONU.
Le 12 janvier 1995, il préside l’ouverture des travaux de la Commission nationale pour la célébration du 50e anniversaire de l’ONU.
Du 21 au 27 juin 1997, il représente le roi Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies sur l’environnement intitulée “le Sommet de la Terre”. Le 23 juillet 1999, Hassan II décède à l’âge de 70 ans après près de 40 ans de règne. Son fils aîné et héritier, Sidi Mohammed, devient à l’âge de 36 ans le nouveau souverain du Maroc, et succède ainsi à son père sous le nom de Mohammed VI. Son intronisation officielle a lieu le 30 juillet 1999 au palais royal de Rabat.
Son fils, le prince héritier Hassan du Maroc, est destiné à lui succéder sur le trône à sa mort, ou s’il venait à abdiquer. Le nouveau souverain souhaite inscrire son règne dans la modernité. Le 22 juin 2000, il a été nommé docteur honoris causa par l’Université George Washington. Peu à peu, le roi bouscule le protocole, notamment lors de son mariage. Le 21 mars 2002, il épouse, lors d’une cérémonie privée, Salma Bennani, ingénieure en génie informatique originaire de Fès, de quinze ans sa cadette.
Du 12 au 14 juillet 2002, leurs noces sont célébrées à Rabat. Le nouveau couple souverain partage une partie des festivités avec le peuple marocain entre fantasias et défilé des régions marocaines en tenue traditionnelle; une première dans l’histoire de la monarchie marocaine.
Durant la décennie 2000, le roi s’attèle à lancer de nombreuses réformes pour moderniser son pays. Mohammed VI du Maroc souhaite accorder à son épouse et participe à de nombreuses missions humanitaires notamment à l’étranger. Elle s’investit également dans l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer et rend visite aux malades.
En 2004, le code de la famille est révisé afin notamment, d’améliorer les droits de la femme. Quelques mois plus tard, une instance Equité et Réconciliation est créée afin d’enquêter sur les injustices du règne précédent. Le 9 mars 2011, le roi prononce un discours, retransmis à la télévision, dans lequel il annonce une réforme constitutionnelle, car il souhaite instaurer une monarchie parlementaire.
Parallèlement, fervent défenseur de l’environnement, le roi milite pour le développement durable au Maroc. En novembre 2016, la 22e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tient à Marrakech. A cette occasion, le Roi annonce la création du Prix Mohammed VI pour le climat et le développement durable, une récompense dotée d’un million de dollars qui saluera chaque année les meilleures initiatives dans ce domaine.
Au chapitre des décorations, le roi Mohammed VI est Grand maître des Ordres nationaux du Maroc depuis le 23 juillet 1999 et détenteur d’une demi-dizaine d’Ordres dynastiques nationaux plus d’une soixantaine de décorations dont celle de Grand-croix avec collier de l’Ordre national du Mali, le 14 juin 2000.
Côté vie privée, Mohammed VI et Lalla Salma du Maroc ont deux enfants : Moulay El Hassan, prince héritier, né le 8 mai 2003 et Lalla Khadijah, née le 28 février 2007.
Un Roi prêt pour le rayonnement de son pays
En deux décennies de règne et demie, SM le Roi Mohammed VI a fait du Maroc un précurseur de progrès et de prospérité et un hub pour la destination Afrique.
Depuis l’accession de SM le Roi au Trône, il a su positionner le Royaume en phase avec les transformations économiques et géopolitiques mondiales tout en érigeant son pays en hub africain de premier plan.
Le Maroc est devenu, au cours des dernières années, l’un des pays les plus médiatisés du continent, le Royaume est souvent cité en exemple dans de nombreux domaines économiques, mais aussi sociaux, ou encore sécuritaires.
Aujourd’hui, nul n’ignore les progrès remarquables accomplis par le Royaume sur les plans économique, social et humain, sous la conduite sage et le leadership perspicace de SM le Roi Mohammed VI, prêt à donner son sang pour le rayonnement du Maroc et de son peuple.
El Hadj A.B. HAIDARA
Bio express du Roi Mohammed VI
L’heureux événement en cette journée du 21 août 1963 au Palais Royal de Rabat : la naissance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Fils de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, Il est le vingt-troisième Souverain de la Dynastie Alaouite, dont le règne a débuté au milieu du XVIIème siècle. La Famille Royale, descendante directe du Prophète Sidna Mohammed, s’est installée, au milieu du XIIIème siècle, à Sijilmassa (Tafilelt) dans le Sud marocain.
Etudes et formation académique :
– A l’âge de quatre ans, Son Auguste Père le fait entrer à l’école coranique du Palais Royal.
– Etudes primaires et secondaires au Collège Royal. Baccalauréat en juin 1981.
– Etudes supérieures en droit à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Mohammed V de Rabat :
– Soutenance, en 1985, d’un mémoire de licence sur “L’Union arabo-africaine et la stratégie du Royaume du Maroc en matière de relations internationales”.
– Premier Certificat d’études supérieures (CES) en sciences politiques, avec mention, en 1987 et deuxième certificat, en droit public, également avec mention, en juillet 1988.
– Docteur en droit avec la mention “très honorable”, suite à la soutenance, le 29 octobre 1993, à l’Université de Nice Sophia-Antipolis en France, d’une thèse sur le thème : “La coopération entre la Communauté économique européenne et l’Union du Maghreb arabe”.
– Docteur Honoris Causa de l’Université de George Washington, le 22 juin 2000.
– Auteur d’un ouvrage et de plusieurs articles sur la coopération Euromaghrébine.
– Stage de formation de six mois, entamé le 17 novembre 1988, à Bruxelles, auprès de M. Jacques Delors, président de la Commission des communautés européennes.
– Langues écrites et parlées : arabe, français, espagnol et anglais.
– Sa Majesté le Roi Mohammed VI pratique plusieurs activités sportives.
Rompu aux lourdes tâches depuis Son jeune âge, Sa Majesté le Roi Mohammed VI était souvent chargé par Son Auguste Père, d’importantes missions auprès de chefs d’Etat frères et amis, et avait participé à des rencontres aux niveaux national, arabe, islamique, africain et international.
Première mission officielle à l’étranger, le 6 avril 1974, pour représenter feu Sa Majesté le Roi Hassan II à l’Office religieux célébré à la Cathédrale “Notre Dame de Paris” à la mémoire du Président français, Georges Pompidou.
Intronisation
Suite au décès, le 23 juillet 1999, de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône conformément à l’article 20 de la Constitution du Royaume :
– Cérémonie de présentation de la BEIA (l’Allégeance) à Sa Majesté le Roi Mohammed Ibn Al Hassan Ben Mohamed, Amir Al Mouminine, le vendredi 23 juillet 1999, à la Salle du Trône du Palais royal de Rabat.
– Intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, le 30 juillet 1999. Il effectue solennellement la prière du vendredi et prononce Son premier Discours du Trône, au Palais Royal de Rabat. Cette date est devenue, officiellement, jour de la fête du Trône.
– Célébration, le 12 juillet 2002, à Rabat, du mariage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma.
– Naissance, le 8 mai 2003, à Rabat, de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan.
– Naissance, le 28 février 2007, à Rabat, de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Khadija.