L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié mardi 23 novembre son rapport annuel. La pandémie de Covid-19, le changement climatique et les conflits ont, cette année encore, eu des impacts importants sur la sécurité alimentaire notamment sur le continent africain.
« La prévalence de la faim a progressé en Afrique du Nord », souligne le rapport « principalement en raison du niveau croissant de conflits et d’instabilité ». Le changement climatique est également en cause.
En Afrique subsaharienne, plus de 80 millions de personnes pourraient ne plus être en mesure d’accéder à une alimentation saine en cas de nouveau choc, alerte la FAO. Dans ces pays, il est essentiel de répartir la dépendance entre la production nationale et les importations pour diminuer les risques, note l’organisation.
Autre aspect mis en avant : la capacité des pays à transporter les produits alimentaires. La FAO a même crée un nouvel indicateur pour évaluer la résilience des réseaux de transports. En cas de fermeture d’un itinéraire d’importance critique par exemple : la part de la population impactée peut varier de 25% au Nigeria à 78% en Afrique du Sud.
Enfin, l’agriculture sur le continent repose essentiellement sur les petites et moyennes entreprises souvent informelles mais bien intégrées. Elles s’adaptent plus facilement aux besoins locaux. Mais elles sont régulièrement confrontées aux obstacles institutionnels et à un manque de ressources. Elles sont aussi plus fragiles face aux chocs. Trop souvent, elles n’ont pas suffisamment accès au crédit ni à la protection sociale, souligne l’organisation onusienne.
« On dénombre aujourd’hui quelque trois milliards de personnes qui ne peuvent se permettre une alimentation saine. À ce chiffre, il faut ajouter un milliard de personnes qui risqueraient de rejoindre leurs rangs si un choc venait à les priver d’un tiers de leurs revenus », résume le rapport.
Il faudrait comprendre faire moins d’enfants pour moins de bouches à nourrir..
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