La diffusion du média « Jeune Afrique » suspendue au Burkina Faso

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CENSURE La décision a été prise après la parution d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabé

Le Burkina Faso a annoncé ce lundi soir la suspension de « tous les supports de diffusion » du média Jeune Afrique, qui compte un journal papier et un site Internet, après la parution d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabé.

Le « gouvernement de transition » a « décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre », a écrit le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

« Un discrédit inacceptable »

Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d’ »un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afriqueintitulé: « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée » et publié ce lundi. « Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site », publié jeudi, « dans lequel Jeune Afrique alléguait qu”’Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes” », ajoute le ministre.

Selon le gouvernement, « ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve n’ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes ».

Parmi les personnes interrogées par l’AFP à Ouagadougou, certaines ont toujours accès au site internet, quand d’autres ont indiqué avoir rencontré des difficultés à s’y connecter.

La presse française persona non grata

Cette décision intervient près d’un an après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’Etat, le deuxième en huit mois. Le Burkina Faso partage plusieurs de ses frontières avec deux pays également dirigés par des militaires, arrivés au pouvoir par des coups de force: le Mali depuis 2020 et le Niger depuis fin juillet.

En juin, les autorités burkinabè avaient annoncé la suspension de la chaîne française LCI pendant trois mois, après avoir expulsé les correspondantes des quotidiens français Libération et Le Monde en avril.

Fin mars, elles avaient ordonné la suspension sine die de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), médias publics français accusés d’avoir relayé des messages de chefs jihadistes. Le Burkina avait également suspendu en août, pendant un mois, une radio nationale accusée d’avoir interviewé un opposant au régime militaire nigérien.

Source: https://www.20minutes.fr/

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4 COMMENTAIRES

  1. En général, les juntes supportent très mal la liberté de la presse. Un frein qui ne devrait pas tarder à s’imposer au Mali.

  2. “Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d’« un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé: « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée » et publié ce lundi. « Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site », publié jeudi, « dans lequel Jeune Afrique alléguait qu”’Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes” », ajoute le ministre.”

    Le Journal françafricain ”Fausse Afrique” a fait pire hier concernant le Mali.

    Il a publié en ligne sur son site internet un entretien audio avec son directeur de la rédaction, François Soulard, un ”mercenaire du journalisme”, dont le titre et le contenu sont un mensonge, une manipulation et une incitation à la haine ethnique et à la rébellion armée au Mali et au Niger.

    “Mali : pourquoi l’Azawad reprend les armes contre Bamako”, ose titrer ”Fausse Afrique”.

    Titre de ce média proche des lobbys français, encore une fois, mensonger, manipulatoire et qui pousse à la haine et à la guerre. Parce que “le” Azawad n’existe pas politiquement comme unité ; c’est Azawad (sans l’article défini) qui existe historiquement, mais qui existe simplement comme un minuscule territoire sans importance dans l’immense nord du Mali. Ceux qui se revendiquent d’Azawad ne représentent ni tout le nord du Mali ni la majorité des populations du nord du Mali. Et les rebelles qui sont entrés en guerre récemment sont une petite minorité de la minorité de la population touareg du Mali, elle-même une minorité de la population du nord du Mali, elle-même une minorité de la population du Mali. Par ailleurs, les groupes armés qui sont entrés en guerre récemment contre l’État du Mali dans le nord, contrairement à ce que titre ”Fausse Afrique” et la plupart des médias mensongers français, n’ont pas “repris” les armes puisqu’ils ne les ont jamais déposés en violation d’ailleurs de l’accord dit d’Alger dont ils revendiquent l’application “intégrale”. Si on admet que ces rebelles avaient déposé les armes, cela signifierait quelqu’un, une puissance étrangère notamment, les ont armés récemment. Ces rebelles ne sont pas non plus en guerre principalement contre ”Bamako”, mais d’abord contre les populations du nord du Mali qui sont les premières victimes en termes de pertes en vies humaines et de pertes matérielles.

    Je reviens au contenu de l’article mensonger de Fausse Afrique “Mali : pourquoi l’Azawad reprend les armes contre Bamako”.
    Voici ce que dit dans l’audio François Soulard :

    “Mais ce mantra souverainiste, centralisateur, c’est l’ADN de la junte. Et ça s’accompagne d’une assez grande méfiance vis-à-vis de la composante touareg et arabe de la société malienne. De leur côté, les ex-rebelles touareg ont boycotté le referendum de juin, constitutionnel, justement parce qu’ils estimaient que ce texte ne consacrait pas la décentralisation prévue par les accords d’Alger […]”.

    Un pur mensonge et une incitation à la haine ethnique et à la rébellion armée.

    D’abord, il n’y a pas, à ce jour, provenant des autorités publiques et du reste de la population du Mali une “grande méfiance vis-à-vis de la composante touareg et arabe de la société malienne”. En revanche, la France et ses médias ont en ce moment intérêt à ce que se développent une méfiance et une division à l’intérieur du peuple du Mali et de son armée nationale.

    Ensuite, François Soulard ment et manipule aussi lorsqu’il dit que la nouvelle Constitution du Mali “ne consacrait pas la décentralisation prévue par les accords d’Alger”.
    La Constitution du Mali de 2023 consacre expressément la “décentralisation : “L’organisation du territoire de la République repose sur les principes de déconcentration et de décentralisation” (art. 174).
    Mais ce que veulent les rebelles du mouvement de “libération” du nord du Mali, conseillés par de redoutables juristes et politistes français et occidentaux, c’est une “fédéralisation” sous le couvert de “régionalisation” politique contenu dans l’accord d’Alger. Or, les Maliens ont compris la supercherie et la toxicité de certaines dispositions de l’accord dit d’Alger. Ils savent que cette disposition sur la régionalisation politique, qui va plus loin d’ailleurs que la fédéralisation puisqu’elle évoque l’élection du “président” de région au suffrage universel direct (chose qui n’existe même pas dans les États fédérés des fédérations du monde) comme le président de la république du Mali, comme pour faire concurrence au président du Mali et comme pour permettre un jour à un ou des présidents de régions du nord du Mali de proclamer l’indépendance. Il suffira ensuite simplement à la France et ses amis occidentaux de reconnaître cette indépendance proclamée. C’est le coup que la France et ses amis nous fait en Afrique en 1960 en cassant l’union politique entre les Sénégalais et les Soudanais dans le cadre de la fédération du Mali.

    Je crois que les autorités publiques du Mali pourraient imiter les autorités publiques du Burkina-Faso en sanctionnant tout média national ou étranger qui porte atteinte à la souveraineté, à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire, y compris le journal “Fausse Afrique”. La Constitution du Mali oblige en ce sens les autorités publiques du Mali. La récente Charte du Liptako-Gourma dans le cadre de l’Alliance pour le Sahel aussi oblige les autorités publiques du Mali au devoir de solidarité : ”Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs Parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres Parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les Parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance”. – (Charte, art. 6)

    Une sanction du Mali contre ”Fausse Afrique” semble s’imposer d’autant que François Soulard dans l’audio précité se moque de la nouvelle Alliance entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger, la qualifiant d’opération de ”com”’, et imagine dans son esprit tordu de colon une rébellion au Niger qui n’existe pas et qui ne doit pas exister.

    François Soulard :

    ”L’annonce, le 7 septembre, de la création d’une alliance entre les trois régimes, Bamako, Ouagadougou, Niamey, une espèce de ”G-3 Sahel” dont l’initiateur, le patron, c’est le colonel Goïta, ça relève pour l’instant de l’opération de ”com”’, même si sa charte se veut explicite sur le sort à réserver aux mouvements irrédentistes touareg au Mali mais aussi peut-être demain au Niger où le coup d’État semble les avoir ranimés”.

  3. Adieu Barkhane 1, adieu Barkhane 2, adieu RFI, adieu TV5, adieu France 24, adieu LCI, adieu Jeune Afrique, adieu le Monde, adieu le Figaro, adieu la FrancAfrique et adieu la Francophonie.

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