La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé sa compétence mercredi pour juger l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu à La Haye et soupçonné de crimes contre l’humanité.
“L’appel est rejeté”, a déclaré la juge Anita Usacka, au cours d’une audience à La Haye, où siège la CPI, confirmant ainsi la compétence de la Cour pour juger Laurent Gbagbo.
La défense de Laurent Gbagbo ne pourra plus contester la compétence de la cour, cette décision ayant été rendue par une chambre d’appel.
La CPI s’était déjà déclarée compétente en août, en se fondant sur une déclaration signée par la Côte d’Ivoire le 18 avril 2003 et dans laquelle le pays reconnaissait la compétence de la CPI.
La défense estime que cette déclaration n’est pas valable pour la période pendant laquelle se sont déroulés les faits pour lesquels Laurent Gbagbo est poursuivi.
Mais les juges ont considéré pour la deuxième fois que la déclaration ivoirienne, signée par Bamba Mamadou, alors ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, reconnaissait la compétence de la CPI “pour une période indéterminée”.
Laurent Gbagbo est soupçonné par la CPI d’être “coauteur indirect” de crimes contre l’humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011.
Le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, actuel président, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts.