La Cour pénale internationale discute avec les rebelles sur Seif al-Islam Kadhafi

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 LA HAYE (AFP) – 14:06 – 22/08/11 – La Cour pénale internationale (CPI) discute avec les rebelles libyens du transfèrement de Seif al-Islam, un fils du colonel Kadhafi recherché pour crimes contre l’humanité et arrêté à Tripoli par les rebelles, a indiqué à l’AFP le porte-parole du CPI, Fadi El-Abdallah.

"La Cour dans son ensemble est impliquée", a déclaré M. Abdallah. Interrogé sur la confirmation que la CPI et les rebelles menaient des discussions sur le transfèrement de Seif al-Islam, le porte-parole a répondu: "oui".

La rébellion avait annoncé dimanche son arrestation à Tripoli, confirmée plus tard par le procureur de la Cour Luis Moreno-Ocampo sur la foi d’"informations confidentielles".

"Nous espérons qu’il pourra être très bientôt à La Haye" pour y être jugé, avait déclaré le procureur de la CPI, indiquant qu’il "avait prévu de contacter le gouvernement de transition" libyen pour discuter des modalités pratiques de son transfèrement aux Pays-Bas.

M. Moreno-Ocampo a encore souligné que la Cour "était prête à aider les Libyens à gérer leur passé difficile" et à "soutenir le gouvernement de transition" libyen "pour qu’aucun crime ne reste impuni".

Deuxième fils du colonel Kadhafi et porte-parole officieux du régime, Seif al-Islam était souvent présenté comme le futur successeur de son père.

Considéré par le procureur de la CPI comme le "Premier ministre libyen de facto", il est accusé d’avoir joué un "rôle clé dans la mise en oeuvre d’un plan" conçu par son père visant à "réprimer par tous les moyens" le soulèvement populaire de février, "dont l’utilisation de violence extrême et meurtrière". Il aurait notamment organisé le recrutement de mercenaires.

La CPI avait émis le 27 juin des mandats d’arrêt contre Mouammar Kadhafi, son fils Seif Al-Islam, 39 ans, et son beau-frère et "bras droit", le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, 62 ans.

Les trois hommes sont soupçonnés de crimes contre l’humanité commis en Libye depuis le 15 février, date à laquelle avait éclaté la rébellion qui s’était ensuite transformée en conflit armé.

La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

La Cour a compétence en Libye en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU votée le 26 février.

AFP

 

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