ABIDJAN (AFP) – vendredi 03 décembre 2010 – 13h09 – Dates-clés de la Côte d’Ivoire, depuis l’arrivée au pouvoir de Laurent Ggagbo en 2000, une décennie marquée par une série de crises politico-militaires:
– 26 oct 2000: L’opposant historique Laurent Gbagbo accède à la présidence à l’issue d’une élection controversée dont ont été exclus Henri Konan Bédié (ex-président renversé en décembre 1999) et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara. L’investiture a été précédée de trois jours de violences politiques et parfois ethnico-religieuses.
– 19 sept 2002: Début d’une rébellion militaire, avec des attaques visant le coeur du pouvoir à Abidjan, Bouaké (centre) et Korhogo (nord). Elle échoue à renverser M. Gbagbo et se replie sur le nord, dont elle prend le contrôle. La rébellion prétend défendre la cause des habitants du nord majoritairement musulman, qu’elle juge ostracisés depuis des années.
– 24 jan 2003: Les principaux partis et les mouvements rebelles signent à Marcoussis (France) un accord prévoyant un partage du pouvoir, avec un gouvernement de réconciliation dans lequel entrent les rebelles. Manifestations antifrançaises pour dénoncer les accords.
– 4 nov 2004: Relance du conflit par des raids aériens contre des rebelles.
– 6 nov: Neuf soldats français sont tués dans un raid loyaliste à Bouaké, entraînant la destruction par les militaires français de l’aviation ivoirienne. Manifestations antifrançaises et exactions provoquent le départ de plus de 8.000 Français. 57 civils ivoiriens sont tués par l’armée française, selon Abidjan. Le 15, sanctions de l’ONU contre le pouvoir.
– 21 oct 2005: L’ONU accepte le maintien de M. Gbagbo à son poste au terme de son quinquennat, en lui adjoignant un Premier ministre doté de "tous les pouvoirs nécessaires". En décembre, Charles Konan Banny est nommé Premier ministre.
– 4 mars 2007: Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion rebaptisée Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro signent l’accord de paix de Ouagadougou. Le 29, Soro Premier ministre.
– 29 nov 2009: L’élection présidentielle est reportée pour la sixième fois depuis 2005.
– 9 sept 2010: Adoption de la liste électorale définitive, deux ans après le début du recensement et à l’issue de nombreux retards et conflits entre acteurs politiques.
– 31 oct: Premier tour de la présidentielle dans le calme. Laurent Gbagbo (38%) et Alassane Ouattara (32%) se qualifient pour le second tour, fixé au 28 novembre.
– 28 nov: Le second tour se déroule dans un climat tendu, marqué par la mort de trois personnes dans l’ouest et des incidents localisés, portant le bilan des violences à au moins sept morts en quatre jours. L’ONU estime que le scrutin "s’est tenu globalement dans un climat démocratique".
– 30 nov: Le camp Ouattara accuse Gbagbo de vouloir "confisquer le pouvoir" tandis que des représentants de Gbagbo empêchent l’annonce des résultats, dénonçant un "hold-up électoral".
– 1er déc : Le camp Gbagbo veut l’annulation des votes "frauduleux" dans des régions du nord dont celle de Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion.
– 2 déc : La CEI annonce la victoire de Ouattara avec 54,1% des voix, des résultats provisoires aussitôt rejetés par le Conseil constitutionnel, présidé par un proche de Gbagbo.
AFP