Les autorités ivoiriennes ont annoncé, ce vendredi 20 septembre, qu’elles refusaient de transférer Simone Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI). La compagne de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, est poursuivie pour crimes contre l’humanité, suite aux violences post-électorales de 2010-2011.
La décision a été prise en Conseil des ministres, qui a décidé de ne pas exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI, le 29 février 2012, sur le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye.
« Cette décision du Conseil vise à faire juger Madame Gbagbo, en Côte d’Ivoire, par les juridictions ivoiriennes », indique le texte. Le gouvernement ivoirien a par ailleurs l’intention de déposer « incessamment » sa requête au greffe de la CPI.
Simone Gbagbo est également poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques.
Elle est détenue depuis 2011 à Odienné, dans le nord du pays. Joint par RFI, l’un de ses avocats, Me Rodrigue Dadié, prend acte de la décision du gouvernement et demande, une nouvelle fois, la mise en liberté provisoire de sa cliente :
« Notre rôle est de défendre Madame Gbagbo devant la juridiction devant laquelle elle est poursuivie. Pour l’instant, elle est poursuivie devant la justice ivoirienne et l’équipe de défense de Madame Gbagbo la défend devant la justice ivoirienne », a-t-il déclaré. « Le jour où Madame Gbagbo sera poursuivie devant une autre juridiction, fusse-t-elle la CPI ou une autre juridiction, l’équipe de défense de Madame Gbgbo la défendra devant cette juridiction », a tenu à préciser Me Rodrigue Dadié, l’un des avocats de l’ex-Première dame ivoirienne.
Source: RFI