Premièrement, il est nécessaire de pacifier la zone. Les ivoiriens doivent apprendre à parler d’une seule et unique voix, et à privilégier le dialogue pour régler les conflits, tout en évitant bien sûr toute sorte d’agissements qui pourraient remettre en cause la paix et la cohésion sociale (corruption, stigmatisation des étrangers, non respect des élections, tribalisme, intolérance religieuse). Une fois le pays pacifié, chaque gouvernement devra appeler à un retour des cerveaux dans leur pays, et à une mobilisation des autres forces vives de la Nation pour lancer des réflexions qui devront nécessairement déboucher sur des travaux de restructuration de grandes envergures (infrastructures, éducation, économie, justice, santé, tourisme) à l’instar d’Ado solutions du Président Ouattara. Ensuite, en lieu et place des attitudes consistant à nuire au bien être de son voisin, les ivoiriens doivent privilégier le fait de consommer et vivre ivoirien, en créant un cadre de partenariat et de partage du savoir-faire technologique et technique. La création d’une véritable organisation commerciale, financière et économique nationale pourrait favoriser cela. Aussi une mutualisation des efforts dans le cadre de la recherche et du développement ainsi qu’une allocation de moyen considérable, permettront aux ivoiriens de répondre présent au challenge de l’innovation. Enfin, la Côte d’Ivoire doit donc favoriser les échanges avec ses pays voisins mais aussi, apprendre à valoriser ses richesses auprès des pays tiers. C’est à dire que l’ivoirien doit prendre conscience que les matières premières sont de véritables richesses qu’ils ont par rapport aux occidentaux qui en ont énormément besoin. Il faut donc ne pas les brader, et valoriser les contrats signés avec les multinationales. Pour faire face à la pression à la baisse sur les prix qu’exercent ces géants, profitant de la mésentente des ivoiriens entre eux, il faut que ils s’organisent. Refuser de se faire imposer des prix bas pour des matières premières ivoiriennes.
Ce sont, semble-t-il les axes parmi tant d’autres qui d’un point de vue économique et social, promettront à la Côte d’Ivoire un développement rapide et sain. L’indépendance vis à vis de l’impérialisme occidental tant décrié par bon nombre d’africains, ne passera inéluctablement que par une indépendance économique. La bonne gouvernance des dirigeants mènera l’Afrique sur les sentiers d’un développement durable. La jeunesse ne peut alors que s’inspirer des erreurs du passé pour engager le changement au moment où la décision nous reviendra. Quand nous prendrons la relève de nos parents, ce sera à nous de faire les bons choix et de ne pas perpétrer les mêmes erreurs qui ont conduit l’Afrique dans la situation désastreuse que nous connaissons.
Abdoulaye A. Traoré
Doctorant en sociologie