NEW YORK (Nations Unies), 2 janvier (Xinhua) — La chef humanitaire de l’ONU a appelé jeudi la communauté internationale à fournir une assistance durable aux millions de personnes dans le monde qui ont été déplacées par la violence, les conflits et les catastrophes naturelles.
“L’année 2013 a réellement mis à l’épreuve le système humanitaire international et rien ne laisse présager qu’il en sera autrement en 2014”, a indiqué la secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires et coordinatrice des secours d’urgence, Valerie Amos, lors d’une conférence de presse sur les défis humanitaires récents au siège de l’ONU à New York.
Selon elle, l’année 2013 s’est achevée avec trois urgences de niveau trois, soit le niveau le plus grave d’une crise humanitaire. Il s’agissait de la Syrie, de la République centrafricaine et des Philippines où 40 millions de personnes ont été affectées par le typhon Haiyan. L’année 2014 commence avec de nombreuses autres crises, notamment les combats interconfessionnels en République centrafricaine et au Soudan du Sud.
Fin 2013, l’ONU avait lancé des appels de fonds avoisinant près de 13 milliards de dollars au total pour répondre aux besoins de 52 millions de personnes dans 17 pays. Mais depuis, des dizaines de milliers de personnes en République centrafricaine et au Soudan du Sud se sont ajoutées à la liste.
Au Soudan du Sud, il y a quelques semaines à peine, 194.000 personnes ont dû fuir leurs domiciles, dont 57.000 qui ont cherché refuge auprès des missions de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS).
Au Soudan du Sud, l’ONU espère aider plus de 600.000 personnes au cours des trois premiers mois de 2014.
L’appel de fonds pour la Syrie, qui s’élève à 6,5 milliards de dollars, est “l’appel le plus important jamais lancé pour une seule crise”. Environ 6,5 millions de personnes ont été déplacées et plus de 2,3 millions cherchent le refuge dans les pays voisins.
La coordinatrice des secours d’urgence a annoncé que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon présiderait la conférence du 15 janvier au Koweït sur les annonces de contributions pour la Syrie.
En République centrafricaine, où la population continue de faire face à la violence, à la pauvreté et à l’effondrement de l’Etat, plus de 800.000 personnes ont été déplacées et près de 500.000 personnes souffrent de la faim, a déploré Mme Amos.
Parmi les autres sujets de préoccupations, Mme Amos a évoqué le Soudan et ses problèmes d’accès humanitaire, ainsi que la République démocratique du Congo et ses 2,7 millions de personnes déplacées dans les provinces de l’Est.
Elle a également souligné que l’atmosphère en Somalie est la plus explosive et la plus difficile pour la communauté humanitaire. A l’heure actuelle, 3,2 millions de Somaliens ont besoin d’une aide humanitaire.
Mme Amos a également mentionné la situation au Mali où 2,7 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire. Dans toute la région du Sahel, 16 millions de personnes risquent de souffrir de la faim à cause des conflits et de la croissance démographique. Dans cette région, l’ONU a adopté une approche en deux temps qui vise à fournir une aide alimentaire toute en renforçant la résilience des personnes aux chocs et aux conséquences de la sécheresse.