Le Quartier Général (QG) du candidat situé au Paradou (commune d’Alger) est un lieu mal choisi pour promouvoir les principes et les valeurs de la révolution algérienne, dans le cadre d‘une probable élection. Il aurait été plus judicieux pour un ancien général-major de choisir la banlieue algéroise comme lieu symbolique de la guerre d’indépendance, car le berceau de la révolution algérienne est le monde rural, référent et source d’inspiration du peuple algérien.
Pis, la comparaison établie par certains partisans du candidat Ghediri entre ce dernier et le président russe est inadéquate. Oser cette comparaison, c’est ignorer la puissance productrice d’armes russes, depuis la période soviétique.
Selon certains experts en politique étrangère, le ministère algérien de la défense nationale n’est pas le ministère le plus stratégique du gouvernement, car en l’absence d’une industrie militaire, l’achat d’armements par le régime algérien est accompagné d’une copie de la facture originale, gardée précieusement par les puissances exportatrices d’armes. La force du régime algérien se trouve dans le sous-sol, le pays étant un partenaire stratégique en matière de ressources énergétiques.
Face à cette situation politique peu reluisante, certaines formations politiques dites d’opposition jouent sur les deux tableaux de l’opportunisme et de l’engagement politique : des chefs de partis et des personnalités politiques apportent un soutien direct ou indirect au candidat probable Ali Ghediri en échange d’un portefeuille ministériel.
Il n’est guère étonnant, car il existe une différence majeure entre : un ancien membre du régime politique qui s’oppose au cinquième mandat présidentiel et un opposant au régime algérien. Ce contraste est exploité par des postulants à des postes ministériels. Pour paraphraser la célèbre formule politique ‘’Si tu n’as pas été ministre, c’est que tu as raté ta vie ‘’.
Benteboula Mohamed-Salah.Géographe
Auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes ‘’ Editions Amazon