L’UA appelle à des accords économiques « justes » entre l’UE et l’Afrique

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APA-Lisbonne (Portugal) – Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), M. Alpha Oumar Konaré, a appelé samedi l’Union Europpéenne à mettre un terme au « forcing » exercé sur les pays africains lors des négociations d’Accords de Partenariat Economique (APE), plaidant pour la conclusion d’accords « justes ».
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rn« Il est important, surtout en ces temps de négociations des Accords de Partenariat Economique (APE), d’éviter d’utiliser des schémas d’une autre époque contraires aux choix légitimes africains, d’entamer des négociations isolées pouvant opposer les régions africaines les unes aux autres ou des pays au sein de la même région », a prévenu M. Konaré lors de la première séance du 2ème Sommet Afrique-UE à Lisbonne.
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rn« Il est aussi important d’être à l’écoute des sociétés civiles africaines, des privés africains, de la diaspora africaine, partie intégrante de l’Afrique. Sinon, au bout de ce forcing, ce sera une victoire certes, mais une +victoire à la pyrrhus+ fondée sur les divisions, aux coûts dramatiques pour les populations rurales africaines et les industriels africains, a-t-il ajouté.
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rnAu moment où l’Union Européenne insiste sur un « dialogue entre égaux » avec les pays africains, le président de la Commission Africaine a estimé que la réussite des négociations entre les deux continent « repose sur la confiance et la solidarité et commande de prendre le temps nécessaire pour conclure des accords justes et rassurants ».
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rnIl a affirmé que le Sommet de Lisbonne a été rendue possible grâce à « l’esprit de compromis et de détermination » des leaders des pays des deux continents.
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rnCet esprit et cette détermination, a-t-il souligné, sont « fondés sur des principes reconnus : respect mutuel, acceptation de nos différences, le partage d’un certain nombre de normes démocratiques fondées sur le pluralisme, le respect des oppositions et des minorités, et aussi le partage de grandes valeurs de tolérance, de paix, de bonne gouvernance, de respect de l’Etat de droit, de non-indifférence face aux drames, non-indifférence à assumer cependant dans l’humilité et la solidarité ».
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rnL’appel d’un dialogue « entre égaux », lancé par l’UE, M. Konaré a été on ne peut plus clair : « Il est temps aujourd’hui pour l’Afrique d’enterrer définitivement le pacte colonial, de sortir des logiques de l’économie de traite et de comptoir : de ne plus être simplement exportatrice de ressources naturelles brutes, de ne plus accepter d’être simplement un marché d’écoulement de produits finis importés.
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rn« Croyez-moi que l’Afrique ne saurait être ni une chasse gardée, ni un nouveau territoire à conquérir. Un tel partenariat pluriel et stratégique se passera bien d’intermédiaire et de tuteur parce que direct et volontaire », a-t-il insisté.
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rnAprès les discours d’inauguration, les travaux du sommet se sont poursuivis à huis clos au niveau de cinq panels : paix et sécurité, démocratie et droits de l’homme, commerce et développement, changement climatiques/énergie et migrations et emplois.
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rnPlusieurs de 70 chefs d’Etat et de gouvernement africains et européens prennent part à ce sommet qui se poursuivra jusqu’à dimanche, le deuxième du genre après celui du Caire, en Egypte, en juillet 2000.
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rnSaid Ida Hassan, envoyé spécial
rnSIH/od/APA
rn08-12-2007
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