APA – Niamey (Niger) Les Forces armées nigériennes (FAN), ont réaffirmé leur « ferme volonté d’accomplir leur mission de défense de l’intégrité du territoire et de protection des personnes et des biens », suite aux attaques menées par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) qui sévit dans la partie Nord du pays, a appris APA mercredi, de source militaire.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, Télé Sahel, le porte-parole des FAN, le lieutenant-colonel Abdoul Karim Goukoye, a demandé « aux courants d’opinions de garder leur sang froid et les invite à porter une analyse plus lucide sur ce qu’il est convenu d’appeler une atteinte à la sécurité intérieure avec des ramifications extérieures ».
L’armée nigérienne « se réserve le droit d’apporter les preuves de ces ramifications le moment venu » a-t-il poursuivi, appelant « tous les Nigériens à soutenir moralement les forces engagées sur le terrain ».
Depuis le déclenchement de l’insécurité dans la région d’Agadez, en février dernier, c’est la première fois que l’armée s’exprime publiquement sur les attaques du MNJ contre des bases militaires ainsi que des sociétés minières dans le nord du pays.
« La situation sécuritaire ne cesse de se détériorer dans le nord du pays, les populations souffrent, les sociétés minières et les forces de défense et de sécurité sont victimes d’attaques à main armées, d’explosion de mines, d’actes d’enlèvement et de pillages perpétrés par le MNJ » a déploré le porte-parole des FAN.
Interrogé mercredi par sur les ondes d’une radio internationale, le président du MNJ Agaly Alambo a écarté « tout soutien étranger » ajoutant que l’armée nigérienne « s’est mise dans une position de guerre, et nous sommes prêts pour la guerre ».
Fin juin dernier, 15 soldats nigériens avaient été tués et 72 autres capturés dont 30 blessés lors d’un assaut mené à l’aube par les rebelles du MNJ contre un détachement des forces armées nigériennes aux environs de Tezirzet, dans le massif du Tamgak au Nord de la ville d’Agadez.
Les 30 soldats blessés ont été libérés et remis le 28 juin dernier au Comité international de la croix rouge tandis qu’une quarantaine d’autres sont toujours gardés par le MNJ, ainsi qu’un civil chinois, responsable d’une société de prospection uranifère enlevé vendredi dernier dans la région d’Ingall (950 km au Nord).
Le porte-parole des FAN a invité les hommes du MNJ à « traiter les prisonniers en leur possession dans le strict respect des conventions internationales ».
Le MNJ réclame une meilleure application des accord de paix de 1995 qui avaient mis fin à la révolte touarègue des années 1990, notamment les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique et la priorité d’emplois au profit des autochtones par les sociétés minières.
DS/of/APA
11-07-2007