La tension ne retombe pas au Kenya, loin de là. A moins de trois semaines de la nouvelle élection présidentielle, après l’annulation du scrutin d’août par la Cour suprême, l’opposition au président Uhuru Kenyatta a de nouveau manifesté vendredi 6 octobre à Kisumu, fief du leader Raila Odinga, et à Nairobi. Des rassemblements qui se voulaient pacifiques, mais qui ont débouché sur des violences.
Opposition en musique et dans la danse dans le centre de Nairobi. La foule avance, des branches d’arbre à la main, comme Youdouron, un partisan de Raila Odinga. « Cette branche, c’est pour dire que c’est une manifestation pacifique pour que nos soldats ne nous tirent pas dessus parce que c’est une manifestation pacifique », insiste-t-il.
A l’appel du chef de l’opposition, les manifestants se rassemblent pour réclamer la démission du directeur de la Commission électorale, Ezra Chiloba, objet de toutes les critiques.
La foule s’oppose aussi à la tentative du pouvoir de modifier la loi électorale à quelques jours du nouveau scrutin du 26 octobre.
Dans la foule, un groupe de jeunes, échauffé, brandit des pierres. Quelques minutes plus tard, le cortège reflue à toute vitesse. L’air devient brumeux et âcre. Déployés en force autour de la présidence et du Parlement, les policiers ont comme lundi dernier eu recours aux gaz lacrymogènes, dispersant les manifestants.
Publié le 07-10-2017