Nairobi (AFP) – Au moins 41 personnes ont été tuées dans l’accident d’un car qui a quitté la route aux premières heures de jeudi, à environ 150 km à l’ouest de Nairobi, ont annoncé la police et la Croix-Rouge kényanes.
Selon un haut responsable de la police routière, Samuel Kimaru, joint par l’AFP, le bus se rendait de Nairobi à Homa Bay, sur les rives du lac Victoria, un trajet d’environ 350 km, quand il a quitté la route, fait plusieurs tonneaux et a plongé en contrebas pour une raison encore inconnue.
Le policier a néanmoins évoqué une vitesse excessive et une possible surcharge du véhicule.
“C’est une scène horrible. Il y a des corps éparpillés partout”, a décrit Samuel Kimaru, joint sur les lieux de l’accident à Ntulele, à la sortie de la ville de Narok (environ 140 km à l’ouest de Nairobi).
Au moins quatre enfants, figurent parmi les tués, a-t-il précisé.
Il a indiqué ne pas pouvoir comptabiliser précisément le nombre de blessés, certains ayant été emmenés à l’hôpital par des automobilistes charitables et n’ayant pas été immédiatement comptabilisés.
“Il est difficile de savoir ce qui s’est passé exactement, mais tout indique un excès de vitesse et une possible surcharge du véhicule”, a poursuivi M. Kimaru, précisant que la recherche et la récupération des corps était “difficile en raison du relief et de la végétation”.
La police cherche à savoir si le chauffeur a survécu ou non à l’accident, a-t-il ajouté.
Selon la Croix-Rouge kényane, l’accident s’est produit peu avant 02H30 locales à une quinzaine de kilomètres de la ville de Narok. L’organisation indique sur son site internet avoir pris en charge 27 blessés (bien 27) souffrant de blessures multiples.
Des photos publiées par la Croix-Rouge sur son site montrent le bus, privé de toit, coupé en deux à mi-hauteur sur toute sa longueur. Il repose sur ses roues, au milieu de la brousse à quelques centaines de mètres en contrebas de la route, qui surplombe un paysage vallonné.
Plus de 3.000 personnes sont tuées chaque années sur les routes kényanes, la presse locale qualifiant régulièrement la situation de “carnage”.
Nombre d’accidents sont attribués à l’imprudence des conducteurs, notamment des véhicules de transports publics qui roulent à des vitesses excessives et surchargés par souci de rentabilité. Le mauvais état des véhicules et la corruption des forces de police sont également pointées du doigt.
Le Kenya a durci fin 2012 sa législation routière, sans résultats apparents sur les statistiques des accidents.
Au moins 1.300 personnes avaient déjà péri sur les routes kényanes au cours des cinq premiers mois de l’année, avait annoncé la police routière fin mai.
Fin février, 35 personnes avaient été tuées dans un accident de car dans l’Est kényan.
Début juillet, un accident de car scolaire avait fait 20 morts, essentiellement des élèves qui se rendaient à une compétition sportive. Plus de 80 élèves et professeurs avaient été entassés dans le bus d’une cinquantaine de places.
Le gouvernement avait mis en cause les responsables de l’établissement scolaire ainsi que la police, notant que le bus surchargé avait pu franchir plusieurs contrôles de police sur son trajet.