Kadhafi et l’Afrique noire : Ami ou ennemi ?

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L’Afrique noire étant le maillon faible du continent, à coups de pétrodollars, Khadafi  s’est systématiquement employé à mettre nombre de dirigeants de ces pays sous sa botte. Son ambition ubuesque étant de devenir l’empereur de l’Afrique le roi des rois. Sa stratégie est d’être l’homme qui symbolise quelque part le refus de la domination et de l’injustice envers ce continent. Malheureusement il se dégage de cette saga «  grande famille » un parfum typiquement manipulateur. Et il ne sent pas du tout bon.

Notre bien faiseur  s’est pourtant  illustré en Afrique noire par le financement de plusieurs rébellions armées et le soutien de nombreux coups d’État (le dernier en date est celui intervenu en Mauritanie). Mouammar Kadhafi est à l’origine de la quasi-totalité des conflits qui ont eu lieu au Tchad, tant il voulait contrôler, voire annexer le pays. Après le coup d’État contre le capitaine Thomas Sankara en 1987, il a entretenu d’excellentes relations avec le régime du président Blaise Compaoré du Burkina Faso. C’est en Libye que furent formés les rebelles de l’ex-président libérien Charles Taylor. Ce qui permit à ce dernier de lancer dès 1989 l’une des guerres les plus meurtrières de l’Afrique de l’Ouest, et qui s’étendit à la Sierra Leone avec le capitaine Foday Sankoh. Ces guerres ont d’ailleurs valu à leurs meneurs d’être traduits devant la Cour pénale internationale. Dans les années 1990, l’armée de Mouammar Kadhafi est intervenue plusieurs fois dans le conflit en Centrafrique sous  la présidence d’Ange Félix Patassé. Au Niger comme au Mali, il suscita des rébellions internes ou mit ses mercenaires au service de la déstabilisation de ces pays chaque fois qu’il a eu des démêlés avec leurs dirigeants. Au Soudan, il s’impliqua activement en soutenant les rebelles du Sud avant la partition du pays et l’indépendance de cette région. Les autorités nigérianes le soupçonnent aussi d’avoir eu des liens avec la secte islamique Boko Haram. Elle vient d’ailleurs de signer l’attentat du siège de l’ONU qui a fait une vingtaine de morts le 26 août à Abuja, la capitale fédérale. En utilisant l’argent dont la Libye dispose comparé à ces pays, Khadafi s’immisçait dans les affaires internes de nombreux pays africains. Avec toutes ces tentatives de rabaissement permanent qu’il infligeait à nos chefs dès que l’occasion se présente. Rappelons-nous de la fête nationale du cinquantenaire de notre pays où il faisait la vedette. Il était le roi des rois ce jour là. Il ne respectait pas les règles de nos dirigeants africains, ni l’U.A. Il ressuscitait les sujets ou les discussions abordées lors des réunions, afin de «casser» une décision prise par tous les autres chefs d’État africains, seulement pour assouvir ses propositions illogiques. KHADAFI est un homme instable et plus dangereux que l’immigration des barbares noirs en terre « chrétienne et blanche » selon ses propres mots qu’il veut stopper comme un mercenaire avec l’accord des occidentaux. Nos dirigeants Africains, mains dans le pot de confiture, convoitaient le guide au point d’oublier qu’ils sont les garants de nos valeurs qu’ils doivent  inculquer à nos jeunes. Les Noirs Africains ne sont ni des esclaves ni des mendiants comme le croyait le Colonel Prétentieux. Et pour preuve, il a cité « la première inflation survenue à une dimension mondiale, c’est lors du pèlerinage à la Mecque du Grand Roi du Mali Kankou Moussa» ;
 L’Afrique noire a une jeunesse saine et digne qui fera notre fierté un jour.
N.N.C

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