Journée de l’Afrique : L’Afad-Mali joue sa partition

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Dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Afrique, l’Association des femmes d’Afrique et de la diaspora (Afad-Mali) a organisé une conférence-débats sur «l’artisanat : vecteur de développement, facteur d’épanouissement et axe d’intégration». C’était le samedi 23 mai 2015 au Cicb sous la présidence de la Première dame, Kéïta Aminata Maïga. Elle avait à ses côtés le ministre chargé des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, représentant sa collègue de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, et Mme Konaré Nafissatou Guindo, présidente de l’Afad-Mali.

Dans son intervention, la présidente de l’Afad-Mali, Mme Keïta Nafissatou Guindo, s’est étalée sur le choix du thème. Selon elle, l’artisanat est une activité que plusieurs femmes exercent. Pour elle, l’objectif visé à travers cette conférence-débats est de voir comment l’artisanat peut être un moyen de développement.

Elle a aussi rappelé  que l’Oua a été créée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba à l’initiative des pères de l’indépendance des pays africains. Cette organisation avait comme objectifs : la réalisation de l’unité politique et la libération totale du continent africain du joug colonial. «Malheureusement, quarante-six ans après cette démarche, l’unité politique prônée par les fondateurs de l’Oua peine à se réaliser», a-t-elle regretté. Selon elle, la mutation de l’Oua en Union africaine en 2001 est une démonstration de la prise de conscience de l’Afrique face aux difficultés qu’elle doit surmonter pour la réussite de son intégration.

Pour Mme Konaré Nafissatou Guindo, l’Afad-Mali est une association qui se veut panafricaine au féminin, lancée le 24 mai 2009, dont les actions sont engagées essentiellement dans les domaines politiques et économiques. Dans ce cadre, elle mène des actions de lobbying à travers des conférences dans le but de sensibiliser les différents acteurs sur les avantages de l’esprit panafricaniste. À l’en croire, l’association  proposera des alternatives à travers des actions de lobbying afin de sensibiliser les acteurs économiques sur la constitution de réseau au niveau national, sous-régional et continental. Elle s’emploie également à trouver les voies et moyens pour la mise en place de structures d’appui et de financement des activités économiques pour aider les femmes à intégrer le circuit économique et en mettant à leur disposition des informations.

Mme Konaré Nafissatou Guindo n’a pas manqué d’expliquer que l’Afad-Mali a comme membres, toutes les nationalités africaines résidant au Mali dans le but de susciter le sentiment d’appartenance à la même entité qu’est l’Afrique.

Selon la conférencière, Mme Traoré Fadimata Tambadou, l’artisanat est composé de 171 formes de métiers et emplois, soit 40 à 45% de la population active. De son exposé, il ressort que l’artisanat malien est confronté à plusieurs problèmes dont le manque de données statistiques et la non-consommation des produits locaux par la population.

Néanmoins, quelques avancées sont à noter malgré le fait que l’artisanat n’occupe que 2% des exportations (15 à 20 milliards de Fcfa). Parmi ces avancées, la conférencière a cité la création des villages d’artisanat à Ségou, Mopti et Sikasso et bientôt l’initiative gouvernementale à travers la lettre circulaire du Premier ministre en 2013 demandant l’achat des produits locaux pour la décoration des bureaux administratifs.

Après cette conférence, la Première dame a visité les stands d’exposition des produits locaux confectionnés par les femmes. Ces expositions se sont poursuivies jusqu’au lundi 25 mai, Journée de l’Afrique.

Y Doumbia

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