John McCain est mort, hommage national aux Etats-Unis

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John McCain le 5 septembre 2008 dans le Michigan, alors qu'il était le candidat républicain à la Maison Blanche / © AFP/Archives / Robyn BECK

Les drapeaux étaient en berne dans la capitale américaine dimanche, au lendemain de la mort du sénateur républicain John McCain, ancien pilote pendant la guerre du Vietnam et candidat à la Maison Blanche au parcours politique tumultueux, mais aujourd’hui célébré quasi-universellement.

Le sénateur républicain de l’Arizona est mort samedi après treize mois de lutte contre un cancer du cerveau, et au lendemain de la cessation de son traitement. Il avait 81 ans, et sept enfants, dont trois d’un premier mariage.

Comme pour John F. Kennedy, Ronald Reagan ou Rosa Parks, son cercueil sera exposé dans la rotonde du Capitole à Washington, un honneur réservé à ceux qui ont marqué l’histoire des Etats-Unis.

Selon le New York Times, il sera également présenté au capitole de l’Arizona, cet Etat désertique du sud-ouest qu’il a représenté plus de 35 ans au Congrès.

Les obsèques devraient avoir lieu à la Cathédrale nationale de Washington.

Les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush, un démocrate et un républicain, devraient prononcer des éloges funèbres, à sa demande, selon le Times. Plusieurs médias avaient rapporté il y a plusieurs mois que le sénateur avait expressément demandé à ce que Donald Trump ne participe pas, le vice-président Mike Pence étant prévu à la place.

Il devrait être enterré au cimetière de l’Académie navale d’Annapolis, sur la côte est, où il suivit sa formation militaire initiale.

Ce programme n’a pas été confirmé par le bureau du sénateur.

Il avait lui-même révélé en 2015 l’épitaphe qu’il voulait sur sa pierre tombale: «Il a servi son pays».

«Patriote», «héros», «combattant», «non conformiste»: les mots des hommages rendus par l’ensemble de la classe politique du pays avaient pour point commun la carrière de l’homme au service de la nation.

«C’est un patriote. Quel que soit le parti, c’est un patriote», a dit Hillary Clinton, dans une interview émue sur CNN.

Un hommage, pourtant, manque à l’appel: celui du président actuel des Etats-Unis.

Donald Trump –John McCain avait dit en 2016 qu’il ne voterait pas pour lui et envers lequel il ne cachait pas son mépris– a tweeté un bref message de condoléances à la famille McCain, mais sans évoquer le parcours de l’homme.

«Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos coeurs et nos prières sont avec vous!», a-t-il écrit.

Son épouse Melania, sa fille Ivanka et son vice-président Mike Pence ont, au contraire, salué son service à la nation.

– Réactions internationales –

John McCain était un habitué des capitales étrangères, où il se rendait régulièrement dans le cadre de délégations parlementaires. On l’a vu beaucoup à Bagdad, au Moyen-Orient ou encore à Kiev, où il avait soutenu la «Révolution orange».

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants étrangers ont salué sa mémoire. La chancelière allemande Angela Merkel a rendu hommage à «un défenseur infatigable d’une alliance transatlantique forte».

Il a «toujours été un excellent interlocuteur pour la France», a dit Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, qui a souligné que McCain s’était rendu au Mali dès les premières semaines de l’opération militaire Serval en 2013 pour rencontrer les forces françaises.

De l’autre côté du Pacifique, le quotidien China Daily l’a qualifié de «titan de la politique américaine» et de «conscience du parti républicain».

De son vivant, John McCain n’a pas toujours été une figure consensuelle.

Aux primaires présidentielles de 2000, il cultiva une image de républicain centriste au fort franc parler, mais il échoua face à George W. Bush, plus en phase avec l’orthodoxie conservatrice.

Au Sénat, il fut partisan farouche de la guerre d’Irak et regretta le départ des troupes américaines, sous Barack Obama. Sa défense d’une hausse permanente des dépenses militaires était critiquée à droite comme à gauche comme irresponsable budgétairement.

Il est aussi accusé d’avoir mis le pied à l’étrier aux précurseurs de la mouvance conservatrice populiste du Tea Party en choisissant comme colistière Sarah Palin, lorsqu’il fut candidat républicain à la Maison Blanche en 2008 –une décision qu’il finira par regretter.

Mais son engagement contre la torture, pour une réforme de l’immigration favorable aux sans-papiers et pour défendre une tradition politique de civilité l’ont au contraire vu transcender les divisions partisanes habituelles pour s’allier avec des démocrates.

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4 COMMENTAIRES

  1. C’est pour ça qu’il faut faire comme la Chine qui a tournée le do$ à ces Impost€urAtlantistes que sont cette OrdurOccidentale déloyale, parodi€ de nation qui n’en est pas véritablement une à part entière et encore moins une civilisation à part entière, mais un espèce d’amalgame agglomérant plusieurs groupes qui n’ont pas beaucoup de choses en commun et qui vivent parallèlement cote à cote! mais comme la “colle” ne prend pas vraiment, ça finira un jour par voler en éclats!

  2. Le principal créateur et soutien de l’État Islamique s’en va en enfer en attendant que sa créature lui rejoigne.

    Un va-t’en -guerre gonflé et égoïste. c’est un non événement pour le reste du monde.

  3. SORTEZ LES TAM TAM, QUELLE NOUVELLE, DANSEZ…!

    QUE MC-CAIN AILLE TOUT DROIT EN ENFER….!

    PARDON , IL Y A ETE DURANT TOUTE SA VIE TERRESTRE, D’ OU SON PENCHANT GUERRIER SANGUINAIRE…

    QUELLE POURRITURE FUT CE McCAIN…!

  4. Un imbecile de moins, ce type a ete implique dans toutes les guerres de devastation dans les pays du tiers monde. Un militariste chronique et quelqu’un qui toute sa vie durant a tout fait pour que l’Amerique domine le monde militairement!

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