Durant les deux semaines que nous avons passé à Johannesburg en tant Durant les deux semaines que nous avons passé à Johannesburg en tant qu”envoyée spéciale pour suivre la 8e session ordinaire du Parlement Panafricain, nous n”avons pas hésité à saisir l”occasion de faire le tour de la ville. Celle-ci nous a émerveillé de par sa démographie galopante, l”insécurité qui y règne et le grand nombre des sites historiques qui attraient constamment les touristes. Nous vous présentons ici pêle-mêle ce que nous avons vu et entendu, autrement dit notre carnet de voyage.
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Arrivée le lundi 15 octobre à 8h30 du matin, heure locale. Il y a un décalage horaire de deux heures entre Bamako et Johannesburg, dont l”aéroport international est gigantesque, les vols internationaux ayant un terminal différent de celui des vols domestiques. Une navette de la GTZ (la coopération technique allemande) arborant le logo du Parlement panafricain m”a conduite à l”hôtel Town Lodge, situé à Midrand, banlieue située à 15 km de Johannesburg.
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Midrand est une très jolie petite ville, à la population accueillante où routes et autoroutes débouchent d”un peu partout. L”hôtel Town Lodge se situe en plein cœur de la ville. Dans cet hôtel, la sécurité des clients est garantie. C”est un établissement qui ne possède pas de restaurant, un nouveau concept hôtelier en A1frique du Sud, où le petit déjeuner est inclus dans le prix de la chambre. La nuitée y coûte 400 Rands, soit entre 28 000 et 30.000 Francs CFA.
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Johannesburg, dont le nom en zoulou est Egoli, la ville de l”or, est appelée par les Sud Africains Joburg. Située sur le gisement aurifère du Witwatersrand, elle est considérée comme la capitale économique du pays et abrite la bourse des valeurs d”Afrique du Sud. Sise à environ 1 650 mètres d”altitude, elle bénéficie d”un climat assez doux le jour (environ 28° à 30° en été et 10° à 20° en hiver) et, par contre, assez frais le soir (une quinzaine de degrés en été, pouvant descendre en dessous de zéro en hiver).
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Johannesburg est aussi la plus grande métropole d”Afrique du Sud, où siège la Cour Constitutionnelle. C”est la quatrième ville la plus peuplée d”Afrique, avec une agglomération de 6 200 000 habitants, derrière le Caire, Lagos et Kinshasa. Les Noirs représentent 73% de cette population, suivis des Blancs (16%), des Métis (6%) et des Asiatiques, Indiens surtout (4%). 42% des habitants ont moins de 24 ans. 0,7% travaillent dans les mines, contre 19% dans le secteur des services et 18% dans le secteur financier. La langue la plus parlée est le nguni, suivie du sotho, de l”anglais et de l”afrikaans.
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On compte 7% d”illettrés contre 29% de diplômés du seul enseignement secondaire, alors que 14% de la population a fait des études universitaires. La population est majoritairement chrétienne, avec 3% seulement de musulmans et 1% de juifs et d”hindouistes. La population de l”aire métropolitaine de Johannesburg est de 8 millions d”habitants, ce qui en fait l”une des 35 aires métropolitaines les plus peuplées au monde. Elle est située à environ 50 km de Pretoria, la capitale politique de la République Sud Africaine (RSA) où se trouve le palais présidentiel.
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Le développement de Johannesburg est intimement lié à la découverte de l”or. Ce qui procurera de la ville une croissance extrêmement rapide, avec, en particulier, l”ouverture d”une bourse des valeurs dès 1887. D”importants investissements immobiliers dans les années 1930 à 1970 (avec l”introduction des gratte-ciel) ont aussi contribué au développement de la ville. Joburg est aujourd”hui la deuxième ville la plus verte du monde, avec 6 millions d”arbres.
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Les banlieues reflètent la diversité de Johannesburg. Au nord s”étendent les quartiers très huppés, représentés par le centre des affaires de Sandton. On peut entre autres citer Melrose, Four Ways, Rivonia, Randburg, Midrand. Au sud ouest se situent Alexandra et le célèbre township de Soweto, qui est un héritage de l”apartheid. 100.000 véhicules traversent tous les jours l”autoroute principale de la ville, qui compte aussi trois autres autoroutes qui conduisent vers les périphéries. On y conduit à gauche, les volants étant situés à droite.
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L”Afrique du Sud, pays très développé, n”a quasiment rien à voir avec les autres pays africains, mais ressemble plutôt à l”Europe ou aux Etats-Unis.
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Dans ce pays, on n”admet pas l”importation de voitures, car il y existe des usines produisant toutes sortes de marques de véhicules. La compagnie aérienne nationale "South African Airways" dessert un réseau mondial très étendu, surtout vers les Etats-Unis, l”Europe, l”Extrême-Orient et l”Australie
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Doté d”une université de renommée internationale, la Witwatersrand ou Witts, Johannesburg est un pôle d”enseignement supérieur non négligeable, offrant des formations médicales, scientifiques et artistiques attirant des étudiants à l”échelle régionale et nationale. Les cours sont dispensés en anglais et en afrikaans à titre égal, résultat d”un long combat mené sous l”apartheid et qui visait à délivrer un enseignement en anglais plutôt qu”en afrikaans, langue exclusivement blanche et métisse de tradition.
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Joburg est l”une des villes les plus dangereuses du monde. L”insécurité y règne, en effet, depuis les années 1990. Son centre ville, qui comprend une centaine d”édifices art déco des années 30 et 40, ne se visite presque plus, car il est fortement déconseillé de s”y rendre seul.
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Le Carton Center, qui offrait un point de vue unique sur la ville a lui aussi été déserté. Les touristes se contentent principalement de circuler ou résider dans certains quartiers périphériques comme Sandton, véritable nouveau cœur financier de la ville.
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Le quartier de Randburg est également apprécié, avec ses nombreuses villas de magnats du Rand. Le musée de l”apartheid et le parc à thème de Gold Reef City sont les deux principaux lieux à visiter à Johannesburg, en dehors de Sadton et Randburg. Les touristes peuvent également y ajouter une visite à Soweto, où se trouvent les townships, le Mandela House Museum et le Hector Peterson Memorial Monument.
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C”est durant notre séjour que la star internationale sud africaine de reggæ Lucky Dube a été assassinée, le 19 octobre 2007 à 43 ans, par 5 Mozambicains. La violence est importante dans les quartiers pauvres comme Alexandra, Hillbrow et les townships environnants, connus pour leurs forts taux de criminalité. Les personnes des classes moyenne et supérieure habitent dans des maisons protégées par de hautes clôtures, munies de barbelés, de fils électriques et même surveillés par des compagnies de sécurité privées comme Dogwatch. La peur de se faire cambrioler est très grande. Il est impensable de laisser sa voiture à l”extérieur pour la nuit. Même dans les quartiers huppés de Sandton, Rosebank ou Melville, il est très rare de voir des gens faire du jogging ou se promener à vélo, car ces pratiques sont supposées rendre très vulnérable aux attaques corporelles.
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Envoyée spéciale en Afrique du Sud
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Envoyé spéciale en Afrique du Sud Fatoumata Mah THIAM DOUMBIA
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9 nov 2007
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