Joe Biden invite l'Amérique à "tourner la page" de l'élection et condamne le déni de Trump

"Il est temps de tourner la page"
"L'intégrité de nos élections a été préservée. Maintenant, il est temps de tourner la page. De nous rassembler", a invité le futur président des Etats-Unis. "La flamme de la démocratie a été allumée il y a longtemps dans ce pays. Et nous savons désormais que rien - ni même une pandémie ou un abus de pouvoir - ne peut éteindre cette flamme." Les résultats du scrutin du 3 novembre ont déjà été certifiés par chacun des 50 Etats américains: le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3% des suffrages, contre 74,22 millions (46,8%) au président républicain sortant. Mais aux Etats-Unis, le locataire de la Maison Blanche est choisi au suffrage universel indirect, et le vote lundi de ce "collège électoral" a entériné la victoire de Joe Biden. Ce développement attendu a été suivi d'un autre qui l'était moins, quand Donald Trump a annoncé le départ de son ministre de la Justice Bill Barr, que le président avait récemment critiqué pour n'avoir pas dénoncé les fraudes électorales dont il veut convaincre le monde. "Bill partira juste avant Noël pour passer les fêtes en famille, le ministre de la Justice adjoint Jeff Rosen, une personne incroyable, assurera l'interim", a tweeté le président sortant."Reconnaître sa défaite"
Depuis la Maison Blanche, Donald Trump dénonce depuis bientôt un mois et demi, sans preuves mais théories du complot à l'appui, "l'élection la plus truquée de l'histoire américaine". Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés. Humiliation ultime, la Cour suprême, qu'il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine dernière deux recours républicains sans même s'en saisir sur le fond. L'étape solennelle de lundi désormais franchie, un plus grand nombre d'élus républicains accepteront-ils de reconnaître enfin la victoire de Joe Biden? C'est possible. L'un d'entre eux, le sénateur républicain Rob Portman, a fait le pas lundi: "Bien que j'aie soutenu le président Trump, le vote du collège électoral aujourd'hui fait qu'il est clair maintenant que Joe Biden est le président élu." Mais il est peu probable que Donald Trump rentre, lui, dans le rang, d'autant que selon les sondages, une large majorité de ses électeurs ne considèrent pas le démocrate comme un vainqueur légitime. Il pourrait tenter de profiter de la complexité d'un processus institutionnel qui s'étire en longueur pour un dernier baroud d'honneur: certains élus proches de lui envisagent de contester les résultats lorsque le Congrès sera appelé à apporter une dernière validation le 6 janvier. La démarche n'a cependant pratiquement aucune chance d'aboutir.Quelle est votre réaction ?






