Jean-Pierre Bemba affirme être en tête de la présidentielle congolaise

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Le Mouvement de libération du Congo (MLC) du vice-président et ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba, considéré comme le principal rival du président sortant Joseph Kabila, a affirmé lundi que son candidat était largement en tête de la présidentielle de dimanche dans plus de la moitié des provinces du vaste Congo-Kinshasa.

Le MLC a dénoncé les "irrégularités" ayant marqué le scrutin, qui a été prolongé d’une journée lundi au Kasaï (centre du pays). Sans semble-t-il attirer beaucoup de nouveaux électeurs dans cette région, acquise au vétéran de l’opposition Etienne Tshisekedi, qui avait appelé à boycotter le vote.

Selon le MLC, Jean-Pierre Bemba serait en tête dans six des 11 provinces de la République démocratique du Congo (RDC) et confiant dans sa victoire. "Je n’en suis pas sûr, mais c’est une éventualité", a déclaré Moïse Musangana, responsable du parti de Bemba.

Les résultats définitifs ne seront pas connus avant plusieurs semaines, avant un second tour sans doute organisé en octobre.

Alors que le dépouillement a commencé, avec des premiers résultats locaux publiés dans 60 districts, et que les partis mènent leurs propres décomptes, le président de la Commission électorale Appolinaire Malu-Malu a appelé les candidats à la modération. "Soyez modestes dans vos déclarations. Ne racontez pas d’histoires à la population", a-t-il mis en garde au cours d’une conférence de presse.

Dimanche, les opérations de vote se sont déroulées dans l’ensemble dans le calme pour ces premières élections libres depuis 45 ans au Congo-Kinshasa. Une situation dont se sont réjouis l’Union européenne, la Belgique ancienne puissance coloniale ou encore les Etats-Unis, estimant que les violences sporadiques n’avaient pas perturbé le processus de vote.

Lundi à Mbuji-Mayi, cité diamantifère du Kasaï et deuxième ville du pays, un responsable électoral a été lapidé et frappé, nécessitant son hospitalisation, les militants incendiant la voiture d’un autre. D’autres incidents violents ont eu lieu, avec quatre responsables électoraux blessés au cours du week-end. AP

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