Le chef de file de la France insoumise, troisième homme de la présidentielle, a déjà lancé la bataille des élections législatives pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
POLITIQUE – Il s’est invité dans cette soirée électorale. Défait au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole à l’issue du second, ce dimanche 24 avril, quelques minutes après le discours de défaite de Marine Le Pen. La candidate d’extrême droite a récolté, selon les premières estimations, 41,8% des voix… loin derrière Emmanuel Macron et ses 58,2%.
“Les urnes ont tranché. Madame Le Pen est battue. La France a refusé clairement de lui confier son avenir”, a-t-il ainsi lancé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, peu après 20h20, en saluant “une très bonne nouvelle pour l’unité de notre peuple”.
Le troisième tour commence ce soir.
Jean-Luc Mélenchon
Le député des Bouches-du-Rhône, fort des 22% récoltés au soir du 10 avril, ne donne pas un blanc seing au chef de l’Etat réélu pour autant. Il a fustigé “le président le plus mal élu de la Ve République”, en comptant, semble-t-il, le nombre total de votants ce dimanche.
“Sa monarchie présidentielle survit par défaut et sous la contrainte d’un choix biaisé, il surnage dans un océan d’abstention, de bulletins blanc et nul”, a-t-il ainsi déclaré, comme pour atténuer la victoire du locataire de l’Elysée, avant de s’adresser aux “futures victimes” de la politique de la Macronie, les allocataires du RSA ou “les personnes usées qui partiront à la retraite trois ans plus tard.”
Une façon de se projeter dans la prochaine bataille: les élections législatives. “Le troisième tour commence ce soir”, a ainsi lancé celui qui demande aux Français de l’élire “Premier ministre” en imposant une cohabitation à Emmanuel Macron ai Palais Bourbon. “Le 12 et 19 juin, un autre monde est toujours possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle Union populaire”, a-t-il promis, à l’unisson de nombreux responsables de gauche, de toutes tendances confondues, dont les yeux sont désormais rivés sur l’Assemblée nationale.
Par https://www.huffingtonpost.fr/