Israël : le Premier ministre sommé à démissionner

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2018, année électorale dans beaucoup de pays africains, mais également l’année qui n’est pas tendre avec les dirigeants politiques. Que des demandes de démission : Zuma en Afrique du Sud, Kabila en République démocratique du Congo, et maintenant, Benyamin Nétanyahou en Israël, etc. Ce début d’année est assez mouvementé et doit inquiéter tous les dirigeants du monde. Le Premier ministre israélien est  sommé à démissionner parce qu’il est accusé de corruption.

  1. Nétanyahou est cité dans deux affaires de corruption différentes. Ce résultat est le fruit de deux affaires d’enquête de la police qui vient, ce mardi, demander l’inculpation du Premier ministre qui aurait accepté des pots-de-vin de la part d’hommes riches.

Le premier cas cité est celui d’un producteur à Hollywood, M. ArnonMilchan et d’un milliardaire australien James Paker. Le Premier ministre est accusé d’avoir des relations frauduleuses avec ces deux hommes influents. En effet, M. Nétanyahou et sa famille auraient bénéficié de la part de ces hommes des services estimés à   229 000 euros. Des cigares,  des champagnes  et des bijoux contre une réduction des impôts aux Israéliens séjournant longtemps à l’étranger constituent le premier chef d’accusation.

Le deuxième cas  fait référence à un contrat que M. Nétanyahou a conclu avec  le propriétaire du quotidien israélien, Yediot Aharonot appartenant à M. ArnonMozes. Ce contrat consistait à faire des parutions vantant les mérites du gouvernement Nétanyahou dans ce quotidien. Cela n’est pas seulement le problème, mais c’est qu’en échange de ce service de la part du journal, M. Nétanyahou était tenu d’adopter un projet de loi pour réduire la distribution du grand concurrent de Yediot Aharonot, d’Israël Hayom, qui appartient à un milliardaire américain, Sheldon Adelson.

Cependant, vu toutes ces charges retenues contre M. Nétanyahou, la police israélienne a demandé son inculpation malgré qu’il se déclare innocent et convaincu que la police ne trouvera rien qui puisse compromettre sa personnalité. Tout compte fait, des voix s’élèvent pour demander qu’il démissionne, mais jusque-là il refuse. Quoi qu’il en soit la loi israélienne permet à la police de faire son travail même si M. Nétanyahou est encore Premier ministre.

Au pouvoir depuis 1996, M. Nétanyahou est venu succéder à M. EhoudOlmert qui a reçu les mêmes charges contre lui et qui lui ont valu la démission et la prison. Ce dernier qui fut libéré en juillet 2017souhaitait que son cadet « achève son mandat de manière rapide et honorable. » Je ne pense quand même pas si ça sera le cas puisqu’il va falloir que le chef du gouvernement apporte des preuves tangibles pour s’innocenter sinon il risque de finir comme son prédécesseur.

Fousseni TOGOLA

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